Arrêtée avant d’être inculpée et placée sous mandat de dépôt le 14 février 2019 pour le meurtre de son mari Alpha Amadou Diallo à Bambeto notamment à Conakry, Mariama Diallo a été présentée devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la mairie de Ratoma où le dossier est pendant. Son procès qui s’est ouvert hier, mardi 26 novembre 2019, n’aura durée que quelques temps. Pendant l’audience, l’avocat de la mise en cause a démontré que sa cliente souffre d’une dépression mentale et qu’elle n’aurait pas agi de son propre gré pour tuer son mari avec un couteau.
Pour asseoir la conviction de la juridiction sur sa ligne défensive, Maître Alsény Aïssata Diallo a fait lecture des rapports des deux expertises médicales effectuées en Guinée et aux Etats-Unis pour demandé l’abandon des poursuites contre sa cliente en se fondant sur les dispositions du code de procédure pénale : « monsieur le président, on vous a lu ici le contenu de deux rapports médicaux sur l’état de santé mentale de ma cliente. Ces deux rapports sont faits l’un aux États-Unis d’Amérique, l’autre en Guinée ici par des médecins assermentés, reconnus au niveau national et international. Et ces résultats sont fournis après 4 mois de travaux intenses. Les résultats des contrôles ont prouvé que madame Mariama Diallo souffre d’une dépression mentale et qu’elle serait même un danger pour la société dans laquelle elle vie. Donc sur ce, je vous demande monsieur le président, qu’il vous plaise d’appliquer les dispositions de l’article 21 alinéa 1 et l’article 533 du code de procédure pénale ».
Mais le ministère public a de son côté demandé une contre-expertise médicale. Finalement celle-ci a été acceptée par le juge en charge du dossier, Aboubacar Mafering Camara, qui a renvoyé l’audience pour permettre d’effectuer cette contre-expertise médicale.
Thierno Amadou Oury BALDE