Le gouvernement Guinéen poursuit la matérialisation du développement à la
base dans les zones minières, à travers le Fonds de Développement Economique
Local (FODEL).
C’est dans ce cadre que ce vendredi, 10 janvier 2020, le ministre des mines et de
la géologie, Abdoulaye Magassouba, a remis, au titre de 2018, un chèque d’un
milliard 209 millions 971 mille 167 Francs Guinéens à l’ensemble des
collectivités impactées par l’exploitation minière de la société Bel-Air Mining à
Boffa.
Le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Général
Bouréma Condé, celui des investissements et des partenariats publics et privés,
Gabriel Curtus ainsi que les cadres des départements ministériels concernés et
les autorités préfectorales et régionales ont rehaussé de leur présence à cette
remise. Ce montant permettra aux collectivités de financer leurs projets de
développement identifié comme priorités par les communautés.
Dans son discours de bienvenue, Seydouba Kissing Camara, maire de la
commune urbaine de Boffa a assuré que cette somme sera judicieusement
utilisée pour le bonheur des populations.
« Nous vous rassurons que les fonds qui ont été mis à la disposition de notre
localité seront utilisés à bon escient. Aussi, au nom des populations de Boffa et
au nom des élus locaux, je voudrais vous rassurer, conformément à la volonté
exprimée par monsieur le Président de la République, que tous les investisseurs
qui viendront chez nous, seront protégés. Et que nous allons veillez à ce qu’il y
ait une bonne cohabitation entre nous avec l’esprit gagnant-gagnant… », s’est-
il engagé.
Pour Jason PEIRLE, directeur du développement durable de Bel-Air Mining, il
n’est pas souvent aisé de se réjouir du payement d’une taxe. Mais, pour eux, dit-
il, c’est bien le cas.
« Ça fait plusieurs mois qu’on prépare ce moment et on mesure du fait
de l’étroitesse de nos relations avec les différentes collectivités
impactées par nos activités, l’importance de ce versement et
l’importance de ce fonds de développement focalise avant tout sur le
développement économique. Donc avec les communes qui sont
directement concernés, nous avons aussi des attentes qui sont
importantes et on espère que la mise en place de ce mécanisme
permettra le développement d’une activité économique sur l’ensemble
des territoires et permettre également, par ce billet, de créer de la
richesse, de l’emploi et de favoriser l’emploi des jeunes
progressivement dans ces différents territoires », a-t-il indiqué.
Le ministre Abdoulaye Magassouba a fait savoir qu’un suivi sera effectué sur
l’ensemble du processus.
« Aujourd’hui, nous procédons au versement de la contribution qui est
dû au titre de l’année 2018. Il y a un second versement qui sera mis en
circulation prochainement pour 2019, suivant les différents textes en
vigueur. L’ensemble de ce processus fera l’objet de contrôle et de
suivi régulier à tous les niveaux. Et des audits annuels
clôtureront chaque année budgétaire… », a-t-il confié.
A en croire le ministre des mines, la contribution au titre de cette année 2019,
sera faite avant le mois juin, avec un montant qui devrait dépasser les 4 milliards
GNF.
Il a enfin souligné que la contribution du FODEL variera en fonction des
revenus réalisés par les sociétés minières. D’où la nécessité de créer un climat
favorable à l’expansion de la production.
Le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, a pour sa
part invité les populations à aller dans le sens de la préservation des bonnes
relations avec les sociétés minières pour promouvoir davantage le
développement au niveau local.
Peu de temps après, le ministre Magassouba a présidé, à la maison des jeunes de
Boffa, la cérémonie d’ouverture de l’atelier « Forum mines Boffa ».
Initié par l’Association Communautés fortes d’Araponka (ACFA), cette
rencontre d’échange réuni pendant deux jours une centaine de participants.
Notamment des représentants des jeunes, des femmes, des sages, de la société
civile, entreprises minières, des élus locaux.
Pour le président de l’ACFA, Amadou Camara, il est nécessaire de créer un
cadre de dialogue, d’échanges et de partage d’expériences entre tous les acteurs.
Notamment les responsables de la société civile, les jeunes, les femmes, les élus
locaux, les partenaires, les autorités locales. Objectif : sauvegarder les acquis et
préserver la paix et la quiétude dans cette zone minière. Selon lui, durant deux
jours plusieurs thématiques seront développées. Il s’agit entre autre : du contenu
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local, des droits et devoirs des communautés, du FODEL et ANAFIC, de
l’emploi jeunes.
Là aussi, Abdoulaye Magassouba n’a pas manqué de rappeler que la vision du
Chef de l’Etat, Pr Alpha Condé, est de faire de l’exploitation minière le levier de
développement de notre pays. Toute chose qui nécessite la cohabitation
pacifique entre communautés et entreprises minières. Il a salué l’initiative de
l’ACFA. Car, selon lui, tous les problèmes peuvent être résolus autour de la
table.
Alhassane Barry