La justice devient-elle une honte pour les citoyens justiciables ? En tout cas, la preuve en est une. Cette deuxième journée du procès contre les enseignants en grève s’est poursuivie vendredi au tribunal de Mafanco. Elle a été consacrée aux temps réquisitoires du procureur et plaidoiries de la défense.
Estomaqué de que la justice guinéenne représente, le secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) s’est dit outré par les poursuites judiciaires déclenchées contre des enseignants qui observent le mot d’ordre de grève du SLECG.
‹‹ J’ai honte pour mon pays. On est en train d’humilier la justice. C’est du théâtre que nous avons vu. Rien n’a été démontré. On n’a vu aucune preuve. La revendication des enseignants, c’est pour améliorer uniquement leurs conditions de vie ››, a déclaré Abdoulaye Sow.
Tenant à préciser que les enseignants sont dans leur plein droit de revendiquer l’amélioration de leurs conditions det vie et de travail. Pour lui, ‹‹ Ce ne sont pas des politiciens, ni des militants. L’éducation étant le socle du développement économique d’un pays, chaque citoyen devrait prendre conscience de l’injustice qui est en train de s’opérer vis-à-vis des enseignants ››, a renchéri Abdoulaye Sow.
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Avant de tiré la sonnette d’alarme, Abdoulaye Sow rappelle cette menace qui pèse sur les libertés syndicales, appelant à toutes les professions affiliées a l’USTG à rejoindre le mouvement de grève.
‹‹ Nous avons tous nos enfants à l’école. Et aujourd’hui, l’école est perturbée aujourd’hui. Des enseignants sont en prison alors que leur place, c’est en classe. C’est pourquoi, je demande à toutes les composantes de l’USTG de se mobiliser pour qu’à partir du mardi, on fera une déclaration, que tout le monde soit en grève ››, a lancé Mr. Sow, qui précise que : ‹‹ demain, c’est nous qu’ils vont arrêter. Mobilisons-nous donc pour faire sortir les enseignants de prison ››.
Akila Soumah pour Oceanguinee.com