Quand la crise s’enlise, les politiques se miroitent et les citoyens prennent conscience de leur état.
Ce sont eux les héros et les victimes. Ce sont à leurs noms que des luttes soient engagées pour un lendemain meilleur. Des citoyens qui vivent du jour au jour pour sortir de la précarité voient leurs enfants assassinés par la faute d’un pouvoir politique ambitieux d’une continuité de régime.
Dommage que cela soit une manœuvre de dictature qui atteint son paroxysme lorsqu’un commis de l’Etat annonce que le président de la République sera candidat à la prochaine présidentielle de 2020, alors que ce dernier a dévoilé son projet de nouvelle constitution qui aurait des incidences avec l’éventualité d’un 3ème mandat. Pire, des stratégies machiavéliques se font sentir à travers la récurrence des violences et des actes de pillages ou de vandalisme des biens.
Pathétique pour un régime qui use de l’achat de consciences, de la division intercommunautaire et de la répression pour faire asseoir son autorité de commandement.
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Face à cette situation, faut-il être anarchiste pour soutenir que l’Etat est un mal radical, l’ennemi du public au dernier degré ?
A force d’analyser la crise politique guinéenne, on pourrait bien entendu rejeter la responsabilité à l’exécutif et au parti au pouvoir.
L’exécutif dans la mesure où il porte un projet « suicidaire », celui d’une mandature de plus avec le referendum constitutionnel. La mouvance présidentielle dans l’élan d’un parti-Etat pour absorber la vie politique.
A dire vrai, c’est très facile de leur pointé un doigt accusateur, mais que font aussi les politiques des cas de morts enregistrés et des innombrables dégâts matériels pour changer de stratégies.
Si la force et la violence peuvent quelque chose, il est évident que ça ne soit pas tout. Une façon de paraphraser un philosophe averti : « le plus n’est jamais assez fort pour rester toujours le maitre, s’il ne transforme pas sa force en droit et l’obéissance en devoir ».
Alors, mieux vaut ne pas attendre que la situation s’enflamme plus que l’ampleur qu’elle connait pour jouer aux sapeurs-pompiers car disait Van den Bosch : « le véritable homme d’Etat est qui s’institue arbitre impartial entre ses ambitions et l’intérêt général ».
Par Thierno Amadou Oury BALDE, citoyen guinéen épris de paix et de justice.