À l’occasion de la rencontre entre les sages de Labé et la délégation du gouvernementale qu‘ Elhadj Badrou Bah, l’imam de la grande Mosquée de Labé et Elhadj Kaba Bah ont réagit devant la délégation gouvernementale.
Les extraits !
en premier lieu celui d’Elhadj Badrou « Vous les ministres du gouvernement natifs du Fouta, vous êtes au côté du président de la République.
Le président de la République a mis à côté de lui des personnes de chaque région pour que chacun dit ce qui se passe et ce qu’il veut pour sa localité. Si des mauvaises choses de ce genre se passent au Fouta, vous devriez dire la vérité au président de la République, dire que cela ne doit pas se passer. N’ayez pas peur de perdre vos postes en disant la vérité. Si non nous allons vous en vouloir. Ce n’est pas une histoire de régionalisme.
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Ce qui est arrivé à Labé nous a dépassé.
Personnellement j’ai envoyé une délégation des muezzins pour aller chercher l’ambulance afin qu’on prenne le corps du jeune tué. Des forces de l’ordre arrêtent l’ambulance et tuent l’ambulancier.
Ils ne s’arrêtent pas là. Ils récupèrent un imam, retirent ses téléphones et l’empêchent d’aller à la prière.
C’est vraiment grave ce qui s’est passé.
À vous la délégation, je vais vous dire ceci : « Nous devons nous dire la vérité en face. Actuellement dans les médias, quand on parle de la Guinée, on ne voit que des manifestants d’un côté, des forces de l’ordre de l’autre, des tueries et des violences. Ça donne une mauvaise image à notre pays. Je ne parle pas en tant que l’inspecteur régional de la league Islamique, je parle en tant sage et citoyen de Labé.
Nous voulons tous la paix, nous ne voulons plus revivre ces moments. C’est le gouvernement qui doit protéger tous les citoyens. Il faut que les coupables des tueries et des destructions soient identifiés et que justice soit faite. Et pour la paix, il faut que le gouvernement regarde et met à côté tout ce qui peut être sources des conflits.
Tout ce qui occasionne le Fitna, le gouvernement doit mettre de côté ».
Pour Elhadj Kaba Bah, quand à lui, a affirmé en dénonçant le système qui, selon lui est mis en place en ces termes : « il y’a un système anti-peuls qui existe depuis en Guinée. Ont dit que le peul possède le pouvoir économique, le pouvoir culturel, donc le peul ne doit pas avoir le pouvoir politique dans ce pays. »
Avant de poursuivre « peut-être que nos ancêtres sont venus d’ailleurs, mais nous nous sommes des foulbhés de Fouta… »
Abdoulaye Fogo Balde pour oceanguinee.com