Une délégation de la cour pénale de la cour pénale internationale ‘’CPI’’ est en séjour de travail en guinée depuis ce Vendredi 09 février 2018. Composée de deux personnes, Elle est conduite par Emeric Rogier, chef de la section de l’analyse des situations. La mission de la justice internationale est dans le pays pour évaluer les derniers développements qui ont abouti à la clôture de l’instruction dans le dossier de crime de masse perpétré au stade du 28 septembre en 2009. Au terme d’une rencontre avec le ministre de la justice, les émissaires de Fatou Bensouda ont salué les avancées enregistrées quant à la tenue d’un procès dans cette affaire.
« C’est une avancée extrêmement significative. Un certain nombre de protagonistes vont être renvoyés devant un tribunal criminel et donc nous sommes venus pour prendre actes de ce développement et discuter avec les autorités des préparations nécessaires à l’organisation d’un procès équitable dans les bonnes conditions et dans un délai raisonnable, que possible » a dit le chef de la mission de la CPI.
Cette mission de la CPI constitue la 15ème depuis les massacres de 2009 au stade de Conakry ou plus de 150 personnes ont trouvé la mort selon les organisations de défense des droits humains.
A ce jour, une quinzaine de civils et militaires sont inculpés dans le dossier et renvoyés devant le tribunal criminel de Dixinn. L’organisation prochaine d’un jugement devra rétablir plusieurs centaines de personnes et d’ONG constituées partie civile dans leur droit. L’étape va conduire à l’examen des inculpés pour viols, assassinats et autres crimes présumés qui ont caractérisé ses évènements douloureux.
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Comme par coïncidence, la délégation de la CPI constate avec regret les violences post-électorales dans le pays au lendemain des élections communales du 04 février dernier. C’est pourquoi, le Bureau du Procureur de la CPI met en garde les acteurs politiques guinéens et appelle à la retenue.
« Il est absolument indispensable que chacun fasse preuve de retenue et garde à l’esprit que le bureau du procureur garde un œil sur ce qui se passe, par ce que les violences électorales ou post-électorales, nous avons vu ça dans d’autres pays, ça peut aboutir à des conséquences absolument dramatique, ça peut aboutir à des crimes de masse et ça peut amener à ce que les gens rendent des comptes individuellement devant les tribunaux nationaux et internationaux. Donc, il faut absolument garder son calme et résoudre tous les différends par des voies pacifiques et légales » interpelle la CPI.
A travers cette déclaration, la délégation de la justice internationale demande aux acteurs politiques de privilégier le dialogue pour éviter un drame similaire à celui de 2009.
Mamadi Terna Kamissoko
622 55 29 17