Malgré les violences dans le pays et la paralysie du système éducatif guinéen depuis plusieurs semaines, le gouvernement ne semble toujours pas prêt à négocier avec Aboubacar Soumah, à la base de ce mouvement de grève. L’Etat continue à soutenir mordicus que les syndicalistes grévistes ne sont pas des interlocuteurs valables pour discuter des problèmes des enseignants.
A travers son porte-parole, le gouvernement exige que Soumah et son groupe agissent dans la légalité, ce qui pour eux passe nécessairement par la reprise du congrès qui a porté Soumah à la tête du SLECG. Une requête qui est non négociable pour le principal concerné. Pour Aboubacar Soumah, il n’est pas du tout question de reprendre leur congrès.
«On a suivi à travers les médias que l’Etat demande la reprise du congrès, on ne peut pas du tout accepter une reprise de ce congrès, ce n’est pas l’Etat qui organise le congrès, c’est les enseignants, les travailleurs qui organisent un congrès. Nous avons adressé les correspondances en informant toutes les institutions et puis le ministre (Damantang) qui parle, il n’a qu’à revenir à l’école du travail pour relire le code du travail, il fait amalgame entre le code du travail et la loi L 028 qui régit les fonctionnaires de l’Etat, qu’il comprenne que nous n’ avons pas besoin de nous référer à l’inspection du travail pour tenir notre congrès, à tous les niveaux comme ils espèrent faire croire à la nation guinéenne, ce n’est pas possible, qui nous a empêché de tenir notre congrès ce n’est pas l’Etat qui a envoyé des gendarmes nous arrêter, personne ne va remettre en cause notre congrès. C’est Damatang Camara qui crée tous les problèmes dans ce pays.» martèle Aboubacar Soumah