Sur les trente commissaires qu’elle compte, l’INIDH, institution nationale indépendante des droits humains, seulement vingt ont répondu présents à l’ouverture ce mardi 5 juin de la session plénière de l’institution. Cette séance plénière qui durera vingt jours est la première depuis son installation il ya un peu plus de trois ans. Elle sera une occasion pour l’ensemble des commissions de se pencher sur plusieurs questions d’actualité du moment relatives à la situation des droits humains dans le pays.
Cette session a un enjeu majeur, car sur le plan national, elle se tient au lendemain de la tenue de plusieurs cas d’exaction à caractère politique et social. Les violences perpétrées au lendemain des élections communales mais aussi lors de la grève du système éducatif à rappelé en substance Docteur Alya Diaby, président de l’institution dans son discours d’ouverture. Sur le plan international, la session arrive à seulement trois semaines de la tenue à Genève en Suisse de la journée internationale de lutte contre la torture.
Ces journées d’échanges et de débats sans vote permettront aux commissaires d’interpeller les ministres de la justice, celui des droits de l’Homme mais aussi du représentant du haut commissaire aux droits de l’Homme en Guinée sur cette problématique d’actualité. La séance plénière doit aussi permettre à ces commissaires d’avoir des informations claires et précises leur permettant d’interpeller le gouvernement à travers les articles de presse : déclarations et autres moyens légaux.
L’INIDH est l’une des douze institutions constitutionnelles que compte le pays, tirant sa source dans la constitution, elle a pour mission de veiller et de promouvoir les libertés fondamentales des citoyens. Bien que ses commissaires soient très engagés, ladite session ne pourrait apporter grand-chose, car comme le disais son président, l’institution n’a ni budget et les membres de son bureau n’ont ni véhicule ni salaire. Un rapport définitif sera établit au terme de cette session et sera déposé sur la table des autorités compétentes. Séance tenante la cour constitutionnelle a aussitôt désigné ses deux représentants à la cour constitutionnelle. Il s’agit du Docteur Ansoumane Sacko et Gomou Fatoumata Morgan.
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MLYansané