L’humanité a célébré ce 21 septembre la journée internationale de la paix. A cette occasion, le ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté Kalifa Gassama Diaby a rendu public à cet effet une déclaration. La rencontre qui s’est tenue dans l’enceinte de son département sis à Kaloum ce jeudi 21 septembre 2018 avait pour but d’attirer l’attention de l’opinion sur la nécessité de préserver la paix.
« Chers compatriotes, cette année l’humanité célèbre ce 21 septembre la journée internationale de la paix sous le thème ‘’le droit à la paix 70 ans après l’adoption de la déclaration universelle des Droits de l’Hommes des nations unies’’. Cette célébration est l’occasion de rappeler aux Etats leur obligation et leur responsabilité de garantir à leur peuple respectif un environnement et des conditions de digne et d’effective paix, mettant aux conflits menaçant la paix, leur rappelant le droit fondamental des peuples et des individus à la paix. Cette obligation de paix en faveur des peuples impute pour les Etats la conception, la définition et la mise en œuvre concrètes des politiques en faveur de la paix et de la stabilité démocratique.
Et cela passe nécessairement par le respect effectif des droits et libertés de chaque personne humaine et de chaque citoyen. Car la paix est beaucoup plus importante pour la réduire à des simples incantations pendant que les actes vont dans le sens contraire. La paix est trop essentielle pour la laisser submerger par les efflues de nos désirs égoïstes et clanistes.
Héla disons le clairement notre pays sans être en guerre se trouve dans une situation et fragilité et de multiple menace au fait. Le non respect des lois de la République fragilise notre vivre ensemble démocratique. Les promoteurs de la haine et la division et de la discrimination prolifèrent avec insolence et irresponsabilité au détriment du respect mutuel et de la fraternité démocratique.
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La violence enracine dans nos quotidiens avec complaisance et insensibilité au mépris de l’humanité. Les injustices se banalisent avec offenses et insolences. La pauvreté et la misère en tant que facteur de menace pour la paix étrangle nos concitoyens, la politique perd son sens et la finalité heureuse.
Notre système démocratique se perd dans une conjoncture maltait, on use de la force en ignorant les lois de la République. Les violences et les injustices récemment subies à Mandiana seraient certainement pas arrivées si les précédents à Boké à Conakry à Kindia à Siguiri ou dans la région forestière avaient été punis et sanctionnées. Avant Mandiana combien de citoyen sont morts par balle à Conakry ou dans d’autres villes du pays ou sont les auteurs de ces crimes ou sont les âmes tristement arrachés avec les familles plongées dans la tristesse c’est insupportable et cela est une menace pour notre paix collective. Nous payons donc aujourd’hui le prix de note complaisance immorale et de la culture de l’impunité et du laissé aller.
Il n’est pas acceptable que la vie de nos concitoyens soit si peu importante, rien ne justifie qu’on enlève la vie d’un citoyen ni à Mandiana ni à Siguiri ni à Labé ni à N’zérékoré, ni à Conakry. On n’aurait pas connu ce drame insupportable à Mandiana si des premières victimes des manifestations avaient connues la justice à travers des sanctions sévères et exemplaires. Le mal reste le mal, l’injustice reste l’injustice peu importe celui qui le subit et celui qui en profite. Ils doivent être combattus pour espérer garantir une paix durable.
Toute compromission avec le mal et l’injustice seront des menaces futures inéluctables. Le rôle de l’Etat et plus particulièrement les services de défense et de sécurité est de défendre et protéger les citoyens, le peuple de Guinée dans sa totalité et dans sa diversité sociale et dans son unité politique. Des citoyens qui s’adonnent à la violence doivent en répondre devant la justice mais cela ne peut en aucune matière justifier l’usage proportionnaliste et illégal de la force par des services de sécurité que ce soit à Mandiana ou ailleurs. La vie humaine est sacrée tout comme la dignité humaine, il est autant temps qu’on s’en rende compte en Guinée, il est temps aussi qu’on s’en rende compte dans notre pays c’est aussi cela le chemin de la paix.
Est il nécessaire de rappeler que les lois ne servent en rien si elles ne sont pas appliquées à tous citoyens qu’ils soient responsables, faibles, riches, ou pauvres, civils ou services de sécurités je parle des lois de la République les préalables notre paix sociale et de notre prospérité évitable. Si notre pays ne prend pas le chemin de cette moralité démocratique et d’humaniste il se perdra à jamais que Dieu nous en préserve, prions aussi pour la paix mais surtout agissons pour la paix à chacun sa responsabilité ».
MLYansané