Collectif des déguerpis de Kaporo-Rails, kipe 2 et Dimesse 2019
Déclaration
« Le collectif des déguerpis de Kaporo-Rails, kipe 2 et Dimesse a appris le dépôt d’un mémorandum au ministre de l’unité nationale par des acteurs de la société civile. Le document concerne les problèmes des domaines réservés en Guinée avec un accent sur les cas de Kaporo Rails, kipe2 et Dimesse 2019.
Le collectif a bien reçu une lettre le 8 avril 2019 l’invitant à participer à la cérémonie de remise dudit document prévu pour le jeudi 11 avril au ministère de l’unité nationale et de la citoyenneté. Après consultation, le bureau a décidé de ne pas s’associer à cette démarche dont il ignore les tenants et les aboutissements.
Par vois de presse, le soir même de la rencontre, nous avons appris que des soi-disant membres de notre structure ont été présenté dans la salle. Nous dénonçons cette manière de faire.
Plus grave, à la page 5 du document, il est dit dans la méthodologie de travail qu’une équipe ( d’enquêteurs) a été déployée auprès des déguerpis. Nous insistons sur le fait que les victimes n’ont été associées ni de près, ni de loin à ce travail.
En outres, les chiffres fournis ne sont plus d’actualité. Bref, ils sont caducs, ce qui démontre que les rédacteurs du mémorandum n’ont pas travaillé avec les personnes concernées.
Par ailleurs, dans les recommandations, le Conseil Régional des Organisations de la Société civile de Conakry (CNOSC) soutenu par le Conseil National des Organisations de la Société Civil Guinéennes (CNOSCG), exhortent le gouvernement à trouver de la nourriture et des centres d’accueil aux victimes avant le ramadan.
Nous voulons rappeler ici que nous ne voulons ni des centres d’accueil encore moins de nourritures venant d’un gouvernement qui a bafoué notre dignité tout simplement, par ce qu’il se sent fort. Nous exigeons l’application des textes de lois de notre pays, c’est-à-dire le rétablissement des victimes dans leurs droits.
Au ministre de l’unité nationale qui s’engage à accompagner les victimes pour la procédure judiciaire, nous lui demandons auprès de quelle juridiction du moment que l’État a coché les bâtiments le 22 février avant même la délibération du tribunal se Dixinn le 1er mars. Pire , la casse de Kipe2 a eu lieu alors que les occupants avaient déjà interjeté appel de ce jugement. Certaines maisons ont été cochées à 10h et la casse a commencé à 10h30 en présence de plusieurs médias.
A la société civile et l’ensemble des autres acteurs, nous rappelons que nous sommes ouverts à toute bonne collaboration, mais nous mettons en garde tous ceux et toutes celles qui veulent se servir des victimes de Kaporo Rails, Kipe 2 et Dimesse pour réaliser leurs affaires.
Nos maisons ont certes été détruites par la machine de la haine, mais nos cœurs et nos esprits restent encore intacts et nous mènerons le combat jusqu’à ce que nous soyons rétablis dans nos droits ! Je vous remercie.
Mamadou Samba Sow chargé de communication du collectif. »
Une déclaration transcrite par Amadou Tidiane Diallo