A Conakry comme dans la plusieurs régions du pays, nombreux sont guinéens qui ont ce jeudi 24 octobre répondu à l’appel des acteurs politiques et activistes de la société civile réunis au sein du FNDC. Parmi eux, des avocats et acteurs du secteur privé.
C’est le cas de l’ancien bâtonnier maître Mohamed Traoré et de l’avocat maître Antoine Pépé Lamah. Ces deux figures du monde judiciaire ne sont pas restées indifférentes à lutte engagée par le Front National pour la Défense de la Constitution pour barrer la route au président de la république contre toute tentative de tripatouillage de la constitution.
Dans ses explications, Maître Mohamed Traoré dira que « la question concernant un projet de changement de Constitution, c’est une question qui intéresse tous les Guinéens ».
« Tous les Guinéens ont le devoir de se mobiliser pour mettre un terme à cette entreprise dont on ne sait où elle pourrait nous mener, si elle était mise en œuvre. Donc je ne pouvais pas en tant que guinéen rester à la maison et ne pas me joindre à ces milliers des guinéens qui vont sortir aujourd’hui pour dire non à un projet de présidence à vie .Il ne s’agit pas d’un combat dirigé contre quelqu’un, contre une région, contre un parti, contre une ethnie, c’est un combat citoyen, un combat pour l’alternance démocratique. Il n’y a pas de démocratie sans alternance », a indiqué l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats.
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Poursuivant, l’homme en robe martèle que : « la Guinée ne peut pas changer sans les Guinéens. La Guinée ne peut pas changer sans la participation effective surtout de la jeunesse. Il faut donc que la jeunesse se mobilise pour pouvoir influer sur son destin ».
Pour sa part, Maître Antoine Pépé Lamah laisse entendre qu’il tient à la stabilité ainsi que tous les manifestants, mais aussi à l’expression de leurs droits : « nous tenons à la stabilité de la République, nous sommes là pour dire stop à toute velléité de confiscation du pouvoir. Nous sommes là pour dire stop à toute velléité de pérennisation d’une personne à la tête de ce pouvoir. Nul n’est indispensable, la Guinée appartient à plus de 12 millions de personnes ».
« En dehors de notre cher président actuel, il y a d’autres guinéens qui peuvent naturellement assumer cette fonction. Respectons la Constitution, tenons à la République, respectons nos engagements, tenons à la stabilité nationale, tenons à l’unité nationale, tenons à la paix Nous sommes là pour apporter la démonstration qu’en dehors du prétoire, nous sommes aux côtés de FNDC. Nous sommes là pour défendre la République, défendre la Constitution », a-t-il renchéri.
Thierno Amadou Oury BALDE