Après plusieurs débats avec les avocats des leaders du FNDC, la Cour d’appel de Conakry a finalement décidé d’octroyer une liberté provisoire aux leaders du Front national pour la défense de la constitution (FNDC).
A la cour, les avocats de la défense ont estimés que les droits des prévenus ont été entravés, précisant même que les enquêteurs ignoraient le motif de l’arrestations d’Abdouhamane Sano et ses camarades de lutte.
‹‹ Nos lois interdisent l’interpellation arbitraire. Nos clients ont été interpellés sans réquisition préliminaires ››, avait soulevé Me. Pépé Antoine Lamah, l’un des avocats de la défense des opposants au changement de la constitution.
‹‹ Nous demandons le renvoi à une nouvelle audience à laquelle nous serons prêts à nous défendre’’, a formulé l’ancien bâtonnier qui précise au juge qu’il ‹‹ n’a été question d’attroupement armé. Les droits d’un procès équitable n’ont pas été respectés ››.
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Pour l’ancien Bâtonnier, Me. Mohamed Traoré, ‹‹ toutes les conditions sont réunies pour que les prévenus puissent rentrer à domicile. Je ne vois où nos clients peuvent aller et laisser ce procès ››.
Comme s’il faudrait bien se sentir dans le droit, le ministère public à lui de son côté n’a trouvé aucun inconvénient à la requête des hommes en robe noire, c’est à dire les avocats de la défense. ‹‹ Nous ne sommes pas là seulement pour punir. Qu’il plaise à la cour d’accepter cette mise en liberté de ces pères de famille ››, a indiqué le procureur général près de la cour d’appel de Conakry.
Ce juge conscient pour la paix dans notre pays avoue que ‹‹ Conscient qu’il faut qu’il y ait de la paix dans ce pays, monsieur le président, acceptez de mettre en liberté ces prévenus pour qu’ils puissent dormir tranquillement chez eux ››, a-t-il plaidé.
A son retour, le président de la Cour Elhadj Mangadouba Sow, après avoir écouté les deux partis dans le débat, a pris une décision ferme pour la mise en liberté provisoire des prévenus. ‹‹ Nous avons pris la décision en âme et conscience. Force doit rester à la loi ››, a-t-il déclaré, concluant que : ‹‹ Quels que soient le bord politique, la religion, nous avons la patrie en commun. Nous devons donc préserver la paix ››, a dit le juge qui met la paix, la solidarité de la Guinee devant toute chose.
Akila Soumah pour océanguinee.com