Le Collectif pour la Transition en Guinée (CTG) s’est constitué depuis paris (capitale française), selon un communiqué de l’organisme, “autour de figures de la diaspora guinéenne de France dont M. Ibrahim Sorel Keita, vice-président de SOS Racisme et ancien Président de la Coordination des Associations Guinéennes de France, et de personnalités africaines et françaises engagées dans le combat pour les Droits de l’homme”.
Avec comme slogan « Alpha Condé doit partir », ce Collectif souhaite “une Transition pour éviter la Présidence à Vie et le Chaos à la Guinée’’, en indiquant que c’est “le bilan macabre des violences de ces derniers mois, la bascule vers la dictature et la nécessité de sortir la Guinée de l’ornière dans un contexte de désastre socio-économique et sanitaire sont à l’origine de la création du CTG Collectif pour la Transition en Guinée’’.
Le CTG estime qu’il est ‘’urgent d’agir pour mettre fin à ce système inique qui a promulgué, lundi 6 avril 2020, une nouvelle constitution votée dans des conditions illégales et indignes pour permettre au Président Alpha Condé de briguer à 82 ans un troisième mandat en violation des dispositions de la Constitution précédente. La date des prochaines élections vient d’être fixée au 18 octobre prochain. Le Collectif réclame avec l’aide de la Communauté internationale la mise en place d’une Transition inclusive pour répondre aux urgences sanitaires et sociales et préparer les échéances électorales de façon transparente et participative’’.
Des membres et soutiens de poids
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Parmi les membres et soutiens du Collectifs, on peut citer, de nombreuses personnalités de poids. Cas par exemple du délégué général du CEPS M. Loïc Tribot la Spière, les chanteurs Tiken Jah Fakoly et Doura Barry, les présidents des trois grandes associations de défense des droits et de lutte contre les discriminations Dominique Sopo de SOS Racisme, Malik Salemkour de la LDH et Mario Stasi de la LICRA, le président de France Fraternité Pierre Henry, celui d’Afrique Fraternité Ibrahima Keita, la déléguée du Défenseur des Droits Emna Ben Amor, l’écrivaine Héléna Mora, la réalisatrice Maimouna Ba, l’animateur producteur Claudy Siar, le blogueur Makaila, l’historien Pascal Blanchard, l’administrateur du FORIM Thierno Camara, les élus Mohamad Gassama et Azdine Ouïs, la chef d’entreprise Hadja Aïssatou Diamana, et les avocats Patrick Klugman et Dominique Tricaud Président de la Conférence Internationale des Barreaux.
Lors de la cérémonie de lancement du CTG, son président, Sorel Keïta a indiqué que “le bilan macabre des violences de ces derniers mois et l’entêtement obsessionnel de M. Alpha Condé à vouloir briguer un troisième mandat en dépit de la constitution, de son âge et de son bilan, sont de nature à précipiter la Guinée dans la guerre civile tant est forte l’opposition à ce dessein anachronique’’. Il a également insisté sur le fait que le régime Alpha Condé a organisé des “élections législatives et référendaires le 22 mars 2020 malgré le terrible contexte sanitaire et socio-politique et les drames qui les ont émaillés prolongent la litanie funeste (…). Plus d’une dizaine de morts, de nombreux blessés, des innocents violentés, des bâtiments et édifices publics incendiés et saccagés, des biens privés vandalisés’’.
Le président du CTG a rappelé que ce double scrutin du 22 mars, auquel le chef de l’État guinéen Alpha Condé a exclu de participation la quasi-totalité de l’opposition, s’est tenu dans un contexte de refus par le président guinéen des suggestions faites par “les autorités religieuses et les traditionnels observateurs internationaux de l’OIF, l’UA, la CEDEAO et l’Union Européenne“. Pour M. Sorel Keïta, “le pouvoir n’en a cure et tente par tous les moyens d’imposer son agenda et d’entériner des résultats connus d’avance. La bascule dans un régime de présidence à vie, voire de dictature, qui plongerait le pays dans le chaos est en œuvre. Les enfants de Guinée ne sont pas des bêtes sacrificiels abattus à bout portant ou échoués sur les rives de la méditerranée. La Guinée n’est pas la chasse gardée patrimoniale de M. Alpha Condé et des clans kleptocrates qu’il entretient’’.
ce CTG ferait-il mieux que le FNDC ?
Alas Toure pour oceanguinee.com