Lundi, le 7 septembre 2020
Communiqué de presse
Raisons de la non participation du Bloc Libéral à la présidentielle du 18 octobre 2020.
L’année 2020 marque la fin du second et dernier mandat de Monsieur Alpha Condé au pouvoir, conformément à nos textes de lois. La CENI a proposé et le Président de la République a entériné la date du 18 octobre 2020 pour le premier tour de la présidentielle.
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La question de la participation ou
non du parti Bloc Libéral à la présidentielle et à cette date a été posée aux structures. Quelle que soit la réponse (oui ou non), les raisons devaient être données.
Après le dépouillement, conformément aux directives données, 52% des répondants se sont prononcés pour le NON à la participation du parti à la prochaine présidentielle. Les raisons suivantes ont été données :
1. La loyauté au combat du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC)
Le Bloc Libéral est membre fondateur du FNDC. A ce titre, il se bat au sein de cet organe contre le changement de la constitution de mai 2010 et, par ricochet, le 3ème mandat de Monsieur Alpha
Conde. Pendant les différentes manifestations organisées à cet effet, le FNDC a enregistré des dizaines de pertes en vie humaines à travers tout le pays, et ces assassinats sont restés sans justice à
nos jours.
2. Pour la cohérence avec nos prises de positions. Le BL ne reconnaît pas l’Assemblée Nationale et la constitution issue des mascarades électorales du
22 mars 2020. A cet effet, participer à ces prochaines élections, c’est les reconnaître et les légitimer.
3. A cause du manque de fiabilité du fichier électoral.
Malgré des insuffisances du fichier électoral confirmées par les experts de l’OIF, de l’Union Européenne, des Nations Unies et de la CEDEAO à travers les audits, aucune des recommandations
n’a été prise en compte par la CENI.
Sachant que le fichier est conçu pour garantir la victoire du candidat du RPG, le résultat du processus est déjà connu.
4. Par solidarité pour nos camarades de lutte arbitrairement détenus dans les prisons du pays, notamment des fédérations de la forêt, privées de liberté et de droit civique. Leur libération et la restauration de leurs droits civiques sont un préalable non négociable à la participation du Bloc Libéral à ce processus.
5. Le refus de valider le coup d’Etat constitutionnel.
Participer à une élection à laquelle Monsieur Alpha Condé est candidat à sa propre succession pour un 3ème mandat, serait un blanchissement de son coup d’Etat.
Wattara Aboubacar Sidiki porte-parole du bloc libéral