« A la gendarmerie, à l’Eco3, à Kénien par la brigade de recherche. Je dirais son nom et je vais dire son nom jusqu’à la dernière goutte de mon sang, c’est le commandant Lanceï qui m’a poussé de le faire aitrement prendre la photo avec une arme en main. C’est là-bas que j’ai eu l’asthme parce que je n’avais pas ça. C’était en 2018 quand j’ai fait plus d’une semaine à la gendarmerie. C’est commandant Lanceï et son équipe qui m’ont demandé de le faire. Mais j’avais dit non que je préfère mourir avec la vérité que de vivre avec le mensonge. Je lui ai posé la question pourquoi je vais prendre cette arme pour mettre ma vie en danger et la vie des innocents en danger ? Au 4ème jour de ma détention, un gendarme à qui j’ai sauvé la vie lors d’une manifestation est venu me voir dans ma cellule qu’on appelait Aïdor. (…) Je subissais des tortures de ses collègues. Il est venu vers moi et il m’a fait comprendre une seule chose, frère je ne sais pas si tu m’as reconnu, je ne pense pas si tu vas me croire. Ces gens-là vont te poser une condition et si tu refuses de faire cela, tu risques de perdre ta vie. Ils diront que Grenade a fait telle ou telle chose et il s’est suicidé en prison. Il est venu d’abord avec force en tapant la porte pour ne pas attirer l’attention de ses collègues qu’il me donnait un conseil à l’intérieur ». A-t-il révélé avant de continuer en ces termes :
« Monsieur Kènèma (décédé en juillet 2020) du service des renseignements qui a été à la brigade de recherche de Kenien faisait partie des personnes même qui m’obligeaient, qui me torturaient. Je le confirme. Le président de la république m’a gracié mais la vérité c’est la vérité. Kenèma m’a torturé physiquement et moralement. Il est venu comme un sage. Je ne savais même que c’était un gendarme ou quelqu’un qui travaillait pour le service des renseignements. Il avait un sac à dos avec un PC (ordinateur portable) et des documents dans une chemise. Il m’a dit tout ce que je te demande, c’est de confirmer et signer ça. J’ai dit non. Ce que je vois dans ces documents ne vient pas de ma propre personne. Je préfère donner ma vie que de confirmer ou signer ça. Mais je refuse de mettre la vie d’un innocent comme moi en danger. C’était de considérer certaines personnes dont je ne dirais pas le nom comme mes complices dans mes scénarios politiques. Avec ma conscience irréprochable, je n’ai jamais collaboré avec un cadre, ni un commerçant, ni avec un homme politique, ni avec un jeune leader qui me disait Grenade, il faut prendre l’arme pour faire ça. Grenade faut tenir ça pour barrer la route ou brûler les pneus, non. C’est ce qui était écrit dans ses documents. Ce que je faisais lors des manifestations politiques ne venait pas de l’UFDG, ça ne venait d’un cadre, d’un commerçant, ça venait de ma propre personne parce que j’ai choisi d’être un grand homme et d’être connu mondialement comme Nelson Mandela »
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Avant de finir, Grenade a écarte toute rencontre avec le leader et président de l’UFDG, et son épouse (Hadja Halimtou Diallo). D’ailleurs il affirme d’avoir choisi librementsa démission de l’UFDG.
« J’ai choisi de démissionner de l’UFDG pour mon intérêt, celui de la nouvelle génération, mais aussi de ma nation. Beaucoup ont pris cela comme une corruption ou de la manipulation »
Hassane Diallo