Dans une interview accordée à la rédaction du quotidien » Génération Nouvelle », Guillaume Soro est revenu sur la situation qui a provoqué son départ de la France. »J’ai quitté la France parce que mon intégrité physique était menacée ».
« J’ai quitté la France à la suite du changement de cap du président français. Vous savez que mes ennemis sont aux aguets et peuvent attenter à mon intégrité physique. À partir du moment où Macron a changé d’avis sur la Côte d’Ivoire, j’ai eu des raisons de croire qu’il ne tenait plus à assurer ma sécurité en France. Quand vous avez de la jugeote, il vaut mieux ne pas insister. Et amicalement, je lui ai fait dire que je m’en allais», a confié Guillaume Soro à la rédaction de Génération Nouvelle.
A l’en croire, les rapports entre lui et Emmanuel Macron ne se ont pas rompus pour autant. « A l’occasion de la nouvelle année, j’ai reçu un message d’amitié et de vœux. Mais je ne peux dire plus».
Qui veut tuer Guillaume Soro ?
Pour le président de Génération et peuples solidaires (GPS), l’amitié qu’il avait cru partager avec le président français s’est avérée fausse. « Le président français avec qui je partage la proximité de la génération, et j’ai cru un instant de l’amitié, s’est fait le devoir de changer d’avis à un certain moment donné». Selon lui, Emmanuel Macron a décidé de soutenir la raison du plus fort au détriment de la démocratie.
« J’ai noté les courriers de félicitation qu’il a adressés aux Présidents Ouattara et Condé. Ce faisant, il adoube les 3èmes mandats en Afrique au nom des intérêts économiques de la France. J’avoue que j’ai été remué. C’est un enseignement que je tire de ce combat», a-t-il lâché. Notons qu’en octobre 2019, Soro annonçait son retour en Côte d’Ivoire pour le 9 novembre 2019 après six mois à l’étranger.
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Accusé de corruption et de déstabilisation du pays, un mandat d’arrêt international est émis à son encontre le 23 décembre 2019 pour « tentative d’atteinte à l’autorité de l’État et à l’intégrité du territoire national ». En Côte d’Ivoire, plusieurs cadres de son mouvement politique dont des députés notamment Alain Lobognon sont arrêtés et incarcérés.
Afriksoir