Réjouissons-nous de la libération de plusieurs otages politiques d’Alpha Condé mais restons vigilants car plus de 400 citoyens innocents, pour la plupart des anonymes, sont toujours détenus dans la maison centrale de Coronthie à Conakry ou dans le camp de détention et de torture de Soronkoni dans la région de Kankan.
Des citoyens jeunes ou vieux, politisés ou non, pris en otages parce qu’ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment.
Ces arrestations politiquement motivées, qui ne font pour la plupart l’objet d’aucune procédure judiciaire, visent à faire peur et à tuer toute velléité de contestation de cette confiscation du pouvoir.
À l’instar d’Idi Amin Dada, d’Omar El Béchir, de Mugabé ou de Bokassa, l’histoire nous a montré que les tyrans, pour se maintenir au pouvoir contre la volonté du peuple, usent et abusent par la terreur et par la kleptomanie.
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Ces deux leviers sont hélas inscrits en lettres d’or dans les pratiques du régime de Conakry.
Pendant que certains s’adonnent à un pillage XXL de nos ressources, d’autres sont persécutés et intimidés parce qu’ils osent exprimer des opinions contraires aux intérêts du clan au pouvoir.
Nous ne devons pas oublier les otages et les victimes. Nous devons maintenir la pression en interne et à l’international pour réclamer leur libération immédiate.
Nous devons continuer le combat pour exiger une solution définitive aux maux dont souffre notre pays.
Le recomptage des voix est le seul acte de dialogue ou de médiation qui ne bafoue pas nos lois.
Toute autre forme de transition se ferait au mépris de la volonté de la majorité de nos concitoyens qui se sont massivement mobilisés lors du scrutin du 18 octobre 2020.
Ainsi, la seule façon pour nous de sortir de ce cycle infernal de violences imposé au peuple guinéen est de continuer à revendiquer la vérité des urnes et d’exiger la restitution du pouvoir au véritable vainqueur de l’élection du 18 octobre 2020 : Cellou Dalein Diallo.
Par Mamadou Thiam