» Il n’a pas la main embaumée dans le coton pour se faire entendre, il n’est pas du genre à caresser dans le sens du poil. Il n’a ni une main qui tremble ni la langue de bois pour exprimer sa colère« .
Tierno est un homme libre, un écrivain indépendant et un intellectuel confirmé. Frappez-le! Insultez-le! Jetez-le en pâtures!
Tierno a vécu la pire des dictatures en Guinée, avec un exil forcé de 26 ans.
Tierno, c’est 24 ans de résistance face à Lansana Conté à qui, il n’a jamais lancé des fleurs. C’est aussi une farouche opposition à Dadis et Konaté.
Entre Tierno et Alpha Condé, pas besoin de vous rappeler la dure cohabitation qui a caractérisé le rapport des deux.
Tierno n’a pas fléchi, il n’a pas fui et il n’a jamais cessé de passer au vitriol la gouvernance Alpha qu’il qualifiait de satrape.
A cette époque où, très peu avait son courage, Tierno savait que sa vie ne tenait qu’à un fil d’araignée et qu’il était un potentiel candidat à la mort. Mais il s’en est sorti indem.
Ce n’est pas aujourd’hui où le monde est unipolaire et où, l’opinion n’est pas un crime que Tierno va garder le silence.
Tierno a toujours frappé là où, ça fait mal. C’est sa vocation et c’est ce qui fait la beauté de son intelligence.
Tierno a dit, et après? A-t-il tué ? Il faut être à sa place pour comprendre sa légitime colère. Seuls ceux qui portent en eux le germe de futur bourreau s’offusquent!
Merci Tierno !
Marouane Camara