Le ministre de la justice Guinéenne, s’est adressé ce lundi 06 fevrier 2023 avec les service de sécurité chargés de la sécurisation du procès des douloureux évènements du 28 septembre 2009. Sans détours, Charles Wright s’est voulu être claire et ferme concernant les primes que doivent recevoir les agents en charge de la sacurité du procès.
« … Je l’avais dis et je le dis encore, vous n’aurez aucun franc, je le répète encore une fois devant vous, je ne paierai aucun franc à quelqu’un. Je ne paierai aucun franc, vous êtes des agents payés par l’Etat, vous avez été affectés ici, c’est pour la sécurisation, je ne paierai aucun franc à qui que ce soit. Au l’entame du procès des évènements du 28 septembre, l’Etat avait trouvé un montant de 10 milliards de francs guinéen qui devrait être scindé entre deux (2) comptes, à savoir le compte d’indemnisations des victimes et le fonds pour l’organisation dudit procès des massacres. 90% de l’argent du fonctionnement, c’est la sécurité qui l’a absorbé.
Quand le procès a commencé, deux commissions ont été mise en place par le département. Ce sont la commission Communication et la commission sécurité. Au niveau de la gendarmerie et la police, on m’a dit 750 personnes et 53 véhicules par jour. Quand on a calculé et dans la semaine, juste pour carburer les 53 véhicules qui ne sont même pas ici, coûte au département par semaine 300 millions fg. Imaginez ! sans compter des primes qu’on donnait. J’ai dit maintenant voilà comment ça va se passer. Ce n’est pas parce qu’on a prévu 753 personnes qu’à la fin de chaque semaine qu’on va payer les 753 personnes. Non ! ceux qui sont effectivement affectés ici, c’est à eux dans l’opérationnel, ceux qui sont en attente sont en attente. Qu’on me dise qui on paie et qui est là. Cela fait trois (3) semaines j’attends qu’on me dise qui perçoit l’argent et en tant que ministre, je ne paierai pas tant que je n’ai pas cette situation, ça c’est un. Deuxièmement, on me dit de carburer 53 véhicules, mais est-ce que vous voyez les 53 véhicules ? Ça veut dire que quand ils viennent ici, on met du carburant, ce carburant sert à l’opérationnalisation ailleurs.
Je ne vais pas mettre le carburant pour le procès du 28 septembre et qu’on fasse une opération ailleurs (…). Quand l’argent fini, ils diront on a donné des milliards dans le dossier du 28 septembre alors que le montant qui est là ce n’est même pas le ministre qui gère. Tout ça pour vous dire combien de fois les gens sont sournois et pensant que quand ils iront devant la presse raconter du n’importe quoi c’est ce qui fera que le lendemain je paierai. Je ne paierai aucun franc tant que je ne vois pas du clair », a réagit avec fermeté le ministre Alphonse Charles Wright.