Dans une émission chez nos confrères de la radio Fim, il a affirmé que c’est une liberté conditionnelle reconnue déjà par la juridiction.
« Cette liberté conditionnelle est déjà reconnue par la juridiction devant laquelle il doit passer en jugement en l’occurrence la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Par deux décisions successives, par l’instruction et par le contrôle de l’instruction. Alors le recours qui était là, c’était contre le refus du procureur d’exécuter l’une de ces décisions. Pour ce faire, la cour suprême n’avait pas besoin de 5 à 6 mois d’analyse pour une question de liberté. Imaginez-vous depuis le mois d’août ce n’est qu’en fin février que la décision est finalement sortie et dans le sens de la déception. On portait assez d’espoirs sur cette institution en raison d’abord de sa qualité de juridiction suprême, en suite en raison de la qualité des magistrats qui la compose. Il n’est donc pas satisfaisant pour nous qu’à ce stade de la procédure qu’une décision aussi critiquable que celle qui a été rendue soit de la provenance suprême de nos juridictions. À mon avis, la cour suprême aurait mieux perfectionné sa décision pour éviter que celle-ci soit sujet à critique. Par les preuves que les autorités nous ont données, le procès qui pointe à l’horizon ne peut pas être un procès équitable, parce que chacun a donné sa décision déjà dans la prise de position en faveur des autorités d’une part. D’autre part Kassory est malade, on n’a vu dans aucun pays où on va transporter un justiciable sur un brancard dans la salle d’audience. La première des choses est de soigner Kassory Fofana. Qu’il retrouve sa santé pour pouvoir se défendre normalement, vigoureusement. Si ces conditions-là ne sont pas remplies, c’est sûr que nous allons dans une parodie de justice qui déjà est connue par la décision qui va tomber, une décision de condamnation. Alors moi personnellement, en tant que défenseur des droits je ne suis pas prêt à m’associer en tant que complice à une telle démarche. Je ne me présenterais pas dans ces conditions. Je parle à mon nom personnel et au nom du collectif de la défense d’Ibrahima Kassory Fofana. », a-t-il insisté.
Il faut rappeler de passage que Kassory et cie continuent de croupir en prison depuis des mois sans jugements. D’autres, selon nos informations sont malades et d’autres alités.
Affaire à suivre…