8 mars, la journée de combat pour l’égalité des sexes est un combat pour la démocratie, la justice et la liberté. Cette année, j’aimerais entendre des chiffres différents de ceux que nous connaissons. Pourtant, cette fois encore, les inégalités et les discriminations persistent, dans les décisions pas toujours partagées des couples d’abord, dans l’emploi et les salaires bien sûr, comme dans le partage des tâches domestiques. Ces inégalités demeurent aussi dans l’accès aux postes à responsabilité et aux fonctions de décision, dans toutes les sphères de la société. D’autres phénomènes inquiétants se renforcent, et je pense notamment à la précarité au féminin, qui ne cesse de croître.
Dans un rapport mondial particulièrement fouillé, l’ONU vient tout juste de pointer l’échec collectif des États dans l’avancement de la situation des femmes, et la lenteur inadmissible des progrès. Les mots sont durs et le constat est sévère.
Quand est-ce que les pays du monde et particulièrement mon pays la République de Guinée, agiront sérieusement pour créer les conditions où chacune et chacun, quel que soit son sexe ou son orientation sexuelle, puisse faire ses propres choix ? Cela signifie choisir librement son métier, librement ses loisirs, sans subir le poids des assignations et des stéréotypes sexistes. Cela signifie choisir librement de s’engager dans la vie associative, citoyenne, et dans la vie politique. La France paraît bien timide la veille de cette journée symbolique par la voix de sa Première Ministre qui propose le remboursement des protections périodiques réutilisables pour les jeunes filles : une mesure technique qui, certes, permettra à la France d’être une peu moins en retard sur l’Écosse…
Pour cette égalité, j’aimerais que les États mettent des politiques publiques effectives et efficaces sur tous les territoires et pour tous les âges, que des actions fortes soient portées par différents services et acteurs, dans le milieu de la petite enfance, de la jeunesse, du sport et de la culture pour que ce soit des vecteurs d’émancipation pour les filles comme pour les garçons.
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