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Moscou lance un mandat d’arrêt contre Karim Khan, procureur de la CPI

Après avoir ouvert une enquête au mois de mars dernier contre Karim Khan, procureur de la CPI et 3 autres juges de la même cour, le Kremlin a émis un mandat d’arrêt international contre lui.

Mais pourquoi ce mandat d’arrêt contre le patron de la CPI ?

Tout serait parti du passé douteux de Karim Khan qui semble le rattraper depuis qu’il a osé émettre un mandat d’arrêt contre le président Vladimir Poutine à la mi-mars dernier.

A préciser que cette décision de Moscou, a été émise sans donner trop de précision: « Date de naissance : 30 mars 1970. Lieu de naissance : Edimbourg, Ecosse […] Recherché en vertu d’un article du code pénal ». Des informations assez restreintes dignes du FSB (Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie).

Mi-mars, quelques jours après le mandat de la CPI contre Vladimir Poutine pour une présumé «déportation illégale» de milliers d’enfants ukrainiens dans le cadre du conflit entre Moscou et l’Otan en Ukraine (des accusations qui sont rejetées par le Kremlin), Moscou a aussi ouvert une enquête pénale contre Karim Khan et trois juges de la CPI. Selon cette investigation, le procureur international est accusé d’avoir « engagé des poursuites pénales à l’encontre d’une personne notoirement innocente » et de « préparer une attaque envers un représentant d’un Etat étranger ». Les autorités russes ont qualifié le mandat d’arrêt de la CPI de « nul et non avenu ». Rappelant que la fédération de Russie n’est pas signataire du statut de Rome et elle ne reconnaît donc pas la compétence de ce tribunal.

Après l’annonce  du mandat de la CPI contre le président russe, Dimitri Medvedev avait clairement indiqué qu’une arrestation de Vladimir Poutine par un pays étranger reviendrait à “déclarer la guerre” à Moscou. Si cela se produit, alors “toutes nos capacités, missiles et autres, s’abattront sur le Bundestag, le bureau du chancelier et ainsi de suite”, a ajouté l’ancien président russe. Dimitri Medvedev avait déjà menacé la CPI d’une frappe de missiles, invitant ses magistrats à “regarder attentivement le ciel”

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