« C’est avec honneur et dignité que j’ai consacré 09 mois de débats parfois intenses et agités à votre défense dans le procès des évènements du 28 septembre 2009. C’est aussi par confiance et loyauté que j’ai suivi votre ligne de défense que vous avez vous-même adoptée depuis l’enquête préliminaire alors même que vous n’aviez pas d’avocats. Nous avons développé et défendu ensemble avec assurance cette ligne contre vents et marrées du 28 septembre 2022 date de l’ouverture du procès à nos jours. Quatorze (14) ans après votre audition par les officiers de police judiciaire, vous décidez de changer de version pour des raisons que j’ignore. L’essence des rapports entre avocat et client étant la confiance, la nôtre vient de s’effriter par votre attitude. Ne pouvant pas défendre une chose et son contraire, je suis au regret de vous informer que je n’ai plus la force physique et morale de me tenir à vos côtés dans ce procès. Souhaitant vivement que cette autre version vous aide à coup sûr à vous tirer d’affaire, je vous prie de croire mon Capitaine à l’expression de mes sentiments les plus sincères », explique l’avocat dans sa lettre de démission.
Au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, le débats se poursuivent au tribunal criminel de Dixinn autour de la nécessité du retour ou non de Marcel Guilavogui à la barre.
Les commentaires sont fermés.