Beaucoup de nouveaux ministres de la transition, au-delà de laquelle ils n’ont pas d’avenir assuré, s’imaginent rouler leurs compatriotes dans la farine par une rhétorique indigeste et de fausses promesses.
Dans l’émission Mirador de ce matin de FIM fm, qui a planté le décor d’une chèreté de la vie qui étrangle les Guinéens, aujourd’hui, paupérisées, le ministre de l’Agriculture a bercé le pays de nouvelles illusions.
Pince sans rires, alors que le marché parle de lui-même, avec la hausse vertigineuse des prix de toutes les denrées alimentaires, ici et ailleurs, Mamadou Nagnalen Barry, quant à lui, et seul prétend que ces prix restent stables, comparés à d’autres pays depuis… l’avénement du CNRD.
Sur quelle planète, vit-il ?
Il ne fait pas exception à la propension de réécrire l’histoire dans une dynamique révisionniste depuis que d’autres et lui ont investi les ministères.
Personne n’oublie les efforts déployés par l’ex-Président , le Professeur Alpha Condé pour développer l’agriculture et parvenir à faire de la Guinée, un grenier. Tout comme, chacun se rappelle de sa détermination effrénée à maîtriser les prix à la consommation, à coups de subventions , en exerçant aussi des pressions opportunes sur les différents distributeurs et commerçants du pays. Bien que redevable au CNRD de l’avoir sorti de l’anonymat et de lui avoir permis d’être pour une fois, ministre, Mamadou Nagnalen Barry, a cité un exemple parmi tant d’autres, des progrès réalisés par le professeur Alpha Condé dans le domaine agricole: trois usines de transformation du riz padi.
A ce propos, personne ne peut croire qu’en moins de deux ans, on puisse faire décoler un pays ou assurer la prospérité de son agriculture. Le ministre de l’Agriculture croit en ses chiffres ambitieux et optimistes au-dessus d’autres, de source indépendante , qu’il ne reconnaît pas parce qu’ils ne seraient pas authentiques. Gare à qui « minimiserait » ses efforts et n’ajouterait pas sa voix à celle de ses thuriféraires pour le célèbrer. Tous les moyens sont bons pour exister et faire parler de soi. Il y a des limites, tout de même.
Le ministre de l’Agriculture, se félicite que la Guinée importe moins de riz que le Nigéria, bien sûr, parce que, sa population est nettement en deçà de celle du Nigéria (10 fois, moins). L’autre pays de comparaison, la Côte d’Ivoire, est aussi plus peuplée. Où est donc la performance en pointant des niveaux d’importaton, incomparables des pays à cause de la disparité de leurs paramètres ?
Mamadou Nagnalen Barry, reconnaît que les ivoiriens et d’autres aussi ont un pouvoir d’achat plus élevé que celui de ses concitoyens. Cela n’explque-t-il pas aussi qu’ils achètent plus, mangent plus quand on sait qu’une majorité de Guinéens ne mange pas à sa faim et arrive à peine à assurer un repas, par jour. N’est-ce pas là le défi pour tous ?
La priorité, semble, plutôt des statistiques bidons à tenir pour mettre de la poudre aux yeux des ventres vides.
Par une opération de saint-esprit, le ministre de l’Agriculture, un peu mal à l’aise, parce qu’il sait qu’il ne pourra pas tenir son pari fou, annonce … 400.000 tonnes de riz de plus pour cette campagne agricole, une production record d’oignons pour mars prochain, afin de résorber le déficit sur le marché, ramener les prix montés en flèche, à la baisse, et tutti quanti.
Ce n’est guère étonnant que le ministre veuille se légitimer à son poste par la même propagande par laquelle il y est arrivé, accidentellement.
Il a l’habitude du grand écart. Après avoir prétendu défendre la démocratie , sous la bannière du FNDC, aujourd’hui, oublié, il sert un régime issu d’un coup d’Etat, sans coup férir, qu’il encense, sans la moindre réserve. Allez savoir ! Et, dire que certains s’ingénient à voir en lui, un bon ministre, dans la pyramide renversée des valeurs et du mérite. Il y a longuement déjà que le pays marche sur la tête parce qu’il a le don de reléguer les compétences au profit des « fausses valeurs » qui plillulent dans l’espace public et maintenant dans l’Etat et l’administration..
lerevelateur224
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