M. Le président de la transition, oui simple transition, si je prends la liberté de m’adresser directement à vous, ce n’est pas seulement au nom de l’histoire et des valeurs qui nous rassemblent. C’est parce qu’il y’a urgence. Urgence ? Oui urgence. J’aime bien vous le dire mon colonel, on peut avoir le pouvoir mais ne pas l’avoir dans ses mains mon colonel. Dans quelques mois, même si on vous soupçonne de ne pas avoir ce courage de quitter le pouvoir pour l’histoire, nous assisterons à des élections en tout si on s’en tient bien à vos promesses.
Jamais depuis la dernière magistrature d’Alpha Condé, la Guinée n’a été aussi nécessaire. Et pourtant la Guinée n’a été autant en danger.
Le manque d’écoute est le symbole de la crise dans le pays que vous gérez en ce moment. Vous n’avez pas su répondre aux besoins de protection du peuple face aux grands chocs. Symbole aussi du piège politique, néfaste de cette nation. Ce sont le mensonge et l’irresponsabilité qui peuvent la détruire, cette nation. Qui a promis le peuple dans son discours du 5 septembre ? Face à ces manipulations, nous devons avoir l’amour pour ce pays. Nous devons être debout. Dire d’abord ce qu’est la Guinée. C’est un succès historique : la réconciliation d’une nation dévastée, dans un projet inédit de paix, de prospérité et de liberté. Ne l’oublions surtout pas et jamais. C’est ce projet qui continue de nous protéger. Comment résisterons-nous aux crises si nous tournons dans cette merde politique alors que vous savez ce qu’il faut faire ? Mon colonel, organisez les élections et partez. Il est temps, il est tellement temps que vous devez prendre cette responsabilité en main. On peut être au pouvoir oui, mais l’avoir dans ses bras peut être un calvaire.
Mon Colonel, quittez le pouvoir, organisez les élections et partez. Trop de morts pour rien, trop de sacrifices pour rien. Le discours du 5 septembre était tellement beau que nous nous sommes mis à genoux pour vous écouter. Votre intention si elle était la bonne, maintenant c’est tout a fait le contraire. La seule chance chez vous, est d’organiser les émissions et partir.
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Aly Badara Akila, journaliste Républicain !
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