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CRIEF: le cas Dr Diané pourrait mettre fin au « déni » de justice (Par Mognouma)

Peu de temps après la création de la CRIEF, des esprits lucides, pleins de discernement, avaient dénoncé  la méthode de travail de cette juridiction spéciale, soupçonnée d’obéir à un agenda politique.

Cela,   alors que l’opinion, comme d’habitude, émotive et  très euphorique, réclamait, à tort, sans aucune forme de procès juste, une punition collective contre des anciens dignitaires désignés comme étant les responsables de la situation du pays, alors, préoccupante. Donc, à juste raison, ces voix ne pouvaient être à l’époque audibles.

Des mois après, le cercle des sceptiques s’agrandit. De nos jours, difficile de trouver ceux qui ont une confiance en la méthode de la CRIEF ainsi qu’à son indépendance.

Pour ceux qui en doutent, le cas présent de  Dr Diané,  du nom de l’ancien ministre de la défense d’Alpha Condé, est la preuve selon ses avocats, qu’on a quitté le domaine de la loi et de la justice.

L’intéressé, désabusé par le déni de justice, affirma, non sans émotion, qu’il ne cautionnerait pas une parodie de justice. Ses avocats l’ont fait plutôt.  Ces derniers aussi, avec beaucoup, se sont déportés pour dénoncer le même déni de justice.

Le Barreau qui a jusqu’ici été indifférent face aux critiques de plus en plus pressantes, décide de ne plus cautionner les violations des droits des détenus.

Dans un courrier adressé au parquet de la CRIEF, en réponse à la sollicitation de celui-ci, qui lui demandait la commission d’office d’avocats, le barreau a décliné ladite sollicitation.

Les hommes en robe noire dénoncent la non-application d’une décision de justice.  Celle prise par la cour de justice de la CEDEAO, qui demande la libération à effet immédiat aussi bien de Dr Diané que de Kassory Fofana, tous victimes des mêmes dérives.

Cette décision étant insusceptible de recours, doit être appliquée. Mieux, la Guinée est signataire du traité qui reconnaît les compétences de cette juridiction supranationale.

En un mot, comme en mille, la CRIEF paraît clairement, du moins dans les faits, comme une exécutoire de la volonté du prince. C’est du moins ce à quoi des Guinéens assez nombreux sont amenés à croire. 

Le répertoire de personnalités maintenues en prison pour des raisons qui sont totalement étrangères au droit, demeure très fourni.

Avec la réaction du Barreau, on peut espérer la fin des pérégrinations pour des anciens dignitaires, qualifiés par une opinion responsable, de détenus politiques .

Dossier ouvert ! Au prochain !

Par Mognouma

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