Diomaye Faye , dans son nouveau costume de Président de la République du Sénégal, reste le premier ambassadeur et la voix la plus autorisée de son pays, en tant que tel pendant son magistère. C’est pourquoi aujourd’hui,tout ce qu’il dit et fait doit être scruté à la loupe, parce qu’il engage et représente désormais le peuple sénégalais tout entier qui l’a élu à l’issue d’un véritable parcours du combattant, aux prix des sacrifices ultimes.
Aujourd’hui, il ne devrait pas se rendre n’importe où ni se permettre de s’afficher aux côtés de n’importe quels dirigeants qui ne lui ressemblent pas. La ligne politique de son parti qui amèner les Sénégalais à l’élire devrait inspirer également ses fréquentations, car il doit être le porte-étendard, de cette idéologie démocratique et ne pas pactiser avec des “méchants” aussi avec l’Etat de Droit.
Le Président Sénégalais, fraîchement élu, dans la transparence et l’équité, arrive en Guinée à un moment où la liberté de la presse n’est respectée. Le pays vie dans un dans le régimes les plus totalitaires des trois dernières décennies. La liberté est compromise, le droit à l’information qui est essentiel à la vie est remis en cause.
Un Sénégal libre qui va à la rencontre d’une Guinée enchaînée, un républicain et démocrate qui rend visite à un Chef de l’Etat qui n’a pas été élu par ses concitoyens, et est de plus en plus soupçonné de vouloir se maintenir au pouvoir par la force et avec une campagne d’intimidation violente.
Le passé de l’illustre visiteur très récent ne peut tout lui permettre, l’image qu’on a de sa personne et de son combat lui impose, assurément, des interdits, à tout le moins, des limites à ne pas franchir.
Diomaye Faye a payé avec d’autres patriotes et démocrates sénégalais un lourd tribut pour que la souveraineté populaire fortement ébranlée dans son Sénégal natal ne périsse avec les dérives dictatoriales, ne succombe à la dévolution monarchique du pouvoir, sous toutes ses formes.
Macky Sall a été empêché, dans la sueur et le sang, de faire un autre mandat, d’entraver le processus électoral, de confisquer le pouvoir. Les élites sénégalaises ont été acclamées pour leur courage politique, le peuple du Sénégal est aujourd’hui adulé pour la résistance farouche opposée à l’arbitraire et à l’oppression.
Diomaye Faye, acteur démocratique légitime et figure panafricaniste déclarée ne peut pas se dresser contre la dictature chez lui et l’encourager chez d’autres comme si de rien n’était ou que le Sénégal défend chez lui des principes et valeurs qui ne comptent pas à ses yeux ailleurs pour une raison ou une autre.
Il y a un choix clair à faire entre les bonnes fréquentations et les liaisons dangereuses d’autant que ceux qui se ressemblent s’assemblent. Un dicton qui fait que le peuple sénégalais doit rester vigilant avec son jeune Président qui peine à entrer dans ses fonctions et inaugurer son mandat sous les meilleures auspices, prend des initiatives et fait des rencontres qui font craindre le pire pour son pays et lui-même.
L’image du Sénégal et sa réputation de principauté démocratique dans le lot des pays anarchistes et de dirigeants putschistes ne pourraient être sacrifiées sur l’autel d’intérêts politiques immédiats et égoïstes et de conquêtes diplomatiques douteuses.
Quant aux Guinéens, ils se rendent comptent de plus en plus qu’ils ne peuvent compter sur le soutien et la solidarité de chefs d’État qui sont portés à s’affirmer personnellement et à défendre les intérêts de leurs pays qu’ils ne sont disposés à pleurer le sort des peuples meurtris ou à demeurer en phase avec leurs opinions publiques qui n’entendent pas fermer les yeux sur les exactions d’où qu’elles viennent ni adhérer à tout projet de confiscation de pouvoir ou de ballonnement de la démocratie.
Ce n’est pas toujours que la politique des États correspond à l’aspiration des populations. Heureusement que la majorité silencieuse a toujours le dernier mot sur des dirigeants jugés versatiles et opportunistes.
La Guinée aussi se libérera, Excellence, Diomaye Faye, comme votre patrie et vous, l’avez fait avec courage, persévérance et abnégation. L’histoire retiendra, on vous observera également !
Abdoulaye Oumou SOW/ Journaliste.
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