Déguerpissement des zones criminogènes par le procureur général près la cour d’appel de Conakry
Par Morlaye Damba
Lors de la décente musclée des autorités judiciaires, des forces de défense et de sécurité pour le Déguerpissement des zones criminogènes de la ville de Conakry entamé ce mardi dernier, identifier au cours d’une assemblée générale extraordinaire de toute la chaîne pénale et les autres acteurs par un certain nombre résolution trouver à l’unanimité.
Le procureur de la cour d’appel de Conakry Fallou Doumbouya estime que la mission préventive a faillit à ses obligations et invite les forces de défense et de sécurité à agir avec professionnalisme et de faire appliquer la loi pour que la paix règne dans le pays.
À l’occasion de l’exécution de la réquisition 110 d’avant-hier, que le parquet général près la Cour d’appel de Conakry a adressée respectivement à Monsieur le directeur régional de la police de Conakry ainsi qu’à Monsieur le commandant de la région spéciale de la même localité, il vous souviendra qu’il y a un constat à Conakry. Quel est ce constat ? J’observe une recrudescence exponentielle de la criminalité et de la délinquance dans toutes les communes de Conakry. Alors, en notre qualité de coordonnateur de l’action publique dans ce ressort, nous avons pris le devoir de réunir tous les acteurs de la chaîne pénale. Quand je parle d’acteurs de la chaîne pénale, je fais allusion aux agents et aux fichiers de police judiciaires, aux parquetiers d’instance, ainsi qu’à l’administration territoriale régionale et communale. Nous nous sommes retrouvés le 13 septembre 2024, dans l’enceinte de la Cour d’appel de Conakry. Au cours de cette rencontre, que je pourrais qualifier d’ailleurs d’une assemblée générale extraordinaire des acteurs de la chaîne pénale, un certain nombre de résolutions ont été prises unanimement par tous les participants. Ces résolutions consistent, entre autres, à identifier toutes les zones criminogènes à Conakry. Une invitation a été adressée au président de la délégation spéciale pour transmettre la liste des zones criminogènes au parquet général. À ce jour, nous n’avons pas identifié 540 zones criminogènes dans les 13 communes de Conakry, des îles de Kassa à Manéyah, qui se répartissent comme suit.
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La commune de Matoto, nous avons 7 % des 440 ; la commune de Kaloum, nous avons 3 % ; la commune de Lambangny, 9 % ; la commune de Ratoma, 7 % ; la commune de Kassa, 3 % ; la commune de Sonfonia, 21 % ; la commune de Matam, 5 % ; la commune de Dixinn, 13 % ; la commune de Sanoyah, 5 % ; la commune de Tombolia, 9 % ; la commune de Maneah, 1 % ; la commune de Kagbelen, 6 % ; la commune de Gbéssia, 10 %. Alors, nous nous sommes fondés sur les dispositions de l’article 40 du code de procédure pénale, qui a dévolu au parquet général et au parquet d’instance deux missions : une mission de prévention et une mission de répression. Nous avons constaté qu’au niveau des centres de détention de notre ressort, il y a une pléthore de détenus. Nous nous sommes posés la question : pourquoi ? Parce que nous avons estimé que oui, la mission de police alternative, autrement dit la mission de prévention, faillit à ses obligation.
J’invite les forces de défense et de sécurité à agir avec professionnalisme. Vous avez l’obligation de démanteler des réseaux criminels. Mais vous avez aussi l’obligation de protéger la dignité des personnes que vous allez interpeller. Vous avez l’obligation de respecter les droits de l’homme. Parce qu’ils ne sont pas notre ennemi et ce sont des Guinéens comme nous. Nous avons tous la même pièce, ou bien la même identité, la même nationalité. Ceux qui ne sont pas Guinéens et qui ne sont pas en règle vis-à-vis de la législation guinéenne, notamment de la loi de 1994 portant sur les conditions d’entrée et de séjour des étrangers en République de Guinée, doivent être pris en compte. Même s’ils sont dans l’espace CEDEAO, prenez vos responsabilités pour que ces personnes soient expulsées ou refoulées. Parce que, quand on parle de la Guinée, on parle du respect de la loi. Le dénominateur commun de la Guinée, c’est ceux qui ne respectent pas les règles vis-à-vis de la loi. Faites appliquer la loi pour que la paix règne au sein de la cité.
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