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Le cri de cœur du président de la CONAAG face à la mauvaise gestion des déchets et la difficulté des PME

Par Morlaye Damba

La gestion des déchets est un ensemble de pratiques et de politiques visant à collecter, transporter, traiter, recycler, et éliminer les déchets de manière à minimiser leur impact sur l’environnement et la santé humaine. Elle est un enjeu crucial dans un monde où la population et la consommation augmentent, générant une quantité croissante de déchets.
La gestion des déchets est une responsabilité collective et nécessite l’engagement des gouvernements, des entreprises et des citoyens pour construire un futur plus durable.
Sékou Keïta président de la coordination nationale des acteurs recensement de Guinée (CONAAG) estime qu’il y’a une mafia qui gravite autour de l’assainissement en Guinée
Par rapport à la gestion des déchets tous les acteurs se sont mis ensemble pour mettre un bon système d’assainissement en République de Guinée, depuis belle lurette pour ça, Le schéma directeur qu’on a choisi c’est la gestion de la pré collecte, le transfert et la gestion de la décharge pour mettre ça en chaîne.
Et quand cela fut fait la gestion de la pré collecte des nouvelles communales. Les communes doivent signer des contrats avec les PME des pré collecte qui transportent les déchets dans un point de regroupement ou dans une zone de transit et de tri. Et l’État devrait recruter un opérateur qui à partir de ces points de regroupement et de ces Zones de transit et de tri devraient transférer les déchets à la décharge, pour cela, dès qu’un système est affecté, ça joue automatiquement sur les autres maillons puisque c’est un système à 3 maillons .
Là où nous sommes, c’est une décision brusque du président de la République le premier samedi du mois de décembre 2024, nous avons vu être exécuté Soudainement, sans préparation, sans aucune mesures d’accompagnement et aujourd’hui l’ANASP et Al Bayrak qui était censé transférer les déchets. Et qui utilisait les camions de l’État, L’État lui a retiré ses moins de transfert parce que c’est les camions de l’État et à travers la décision du président de la République. On a remis ces camions aux différentes mairies auprès des délégations spéciales sans moins financier quand vous appelez les communes, les zones de transit et de tri sont remplies de déchets, les points de regroupement sont débordés et quand vous appelez ces mairies pour qu’ils changent, c’est bacs à ordures, on vous dit qu’il y a pas de moyen, il y a pas de carburant.
Et je suis remonté jusqu’à je suis allé voir certains présidents de délégation spéciale. Ils m’ont dit clairement que ils n’avaient pas réussi encore d’argent, mais qu’on les a promis. Et la promesse aussi, comment c’est venu quelques semaines après, on me dit une commune comme Lambangny qui doit avoir, 8 bacs de déchets par jours n’a que deux bacs par semaine. Comment est-ce que les PME peuvent travailler avec ça ? C’est pourquoi quand vous sortez maintenant là, dans les rues. Vous trouverez au bord des routes des tas d’immondices des déchets partout, ce n’est pas ramassé. Et pire, puisque ces communes n’ont pas les moyens, on les a sommés à un travail qu’ils ne peuvent pas faire sans les moyens. Et dès qu’une autorité voit les déchets au bord de la route, on les appelle pour crier. Ce qu’ils veulent faire est  d’éliminer les  PAV points d’apport volontaire, c’est-à-dire les poubelles de rue, elles veulent les éliminer en demandant aux ménages de s’abonner davantage aux PME et aux ménages que nous sommes entrain de gérer, on n’a pas un endroit dans lequel envoyer leurs déchets. C’est une grande partie des populations qui n’étaient pas abonnée, qui mettait les déchets dans ces PAV , si on nous demande maintenant de leur prendre, et aussi leur ordures alors qu’on n’a pas là où amené, le déchet des ménages déjà abonné ? Comment est-ce qu’on peut faire ? On peut le faire. Et. Quand vous prenez l’axe carrefour cosa à Nongo le président de la délégation de lambangny a enlever les PAV là-bas et Les ménages sont dans l’obligation de s’abonner, C’est normal, c’est ce que le programme demande.
Mais si c’est ménage s’abonne et les PME qui sont censés prendre ces déchets n’ont pas là où envoyé c’est un autre problème.
C’est ce même problème qui nous fatigue aujourd’hui à plus d’un titre.
Ces ménages ont raison, ils ne connaissent pas le système une étude minutieuse a été élaborée pour la gestion des déchets. Le ménage n’était pas présent, mais les responsables de la commune, l’ANASP, le ministère de l’Administration du Territoire, le ministère de l’Environnement, la DATU et le ministère des Travaux Publics était tous présent.
Tous ceux qui sont censés gérer le gouvernorat étaient également présents. Tous ceux qui sont censés gérer les ordures connaissent ce système, mais le président, qui est profane en la matière, ne le sait pas. Ce n’est pas au président de la République d’apprendre à nettoyer la capitale ; il doit donner des instructions. Mais notre président, tellement qu’il ne sait pas quoi faire, descend parfois dans la rue pour prendre la belle. Et ça, c’est anormal vu tous les moyens déployés par l’État pour ce secteur. On doit avoir une capitale propre. Pour revenir à votre remarque, le ménage vous dira que les PME ne viennent pas chercher les déchets à temps. Moi, je trouve que ce ménage a raison, parce qu’il n’est pas informé du système. Il ne sait pas ce qu’est la ZTT. Nous, nous devons prendre les déchets pour les mettre dans une ZTT ; à leur tour, l’opérateur ou la commune doit prendre les bacs remplis de déchets dans ces ZTT pour les envoyer à la décharge. Le ménage n’est pas informé du circuit. Donc, c’est pourquoi tout nous tombe dessus. Institutionnellement, nous sommes les parents pauvres dans l’assainissement, nous les pré-collecteurs.
Nous demanderons au président de se renseigner très bien. Il peut nous appeler si ceux qu’il a placés à la tête de ces départements, qui s’intéressent à l’assainissement, ne lui ont pas dit la vérité. Ils n’ont pas dit qu’il y a un programme de 2019 à 2029. Ils ne lui ont pas dit qu’aucun État au monde ne prend la collecte en charge. Nous pourrons expliquer correctement ce qui se passe et ce qu’ils doivent faire. Nous ne demandons pas de poste. D’ailleurs, c’est pourquoi nous voulons être libres. Nous avons opté pour le secteur privé. Nous ne voulons pas de poste, mais nous voulons que ce secteur soit tenu responsable. Le secteur est pris en otage.
Je ne peux pas dire ça. À l’époque, quand j’ai pris le poste de ministre, le poste de directeur, ce sont des postes politiques, ce sont des postes de gestion. Ça, ce n’est pas un problème, mais si les techniciens qui sont dedans ne sont pas de bonne foi avec ces responsables, cela ne fonctionne pas. Prenons le cas du Bénin. Actuellement, celui qui gère la direction chargée de l’assainissement est un jeune sans expérience, de moins de 30 ans. C’est la première fois qu’il est dans le domaine des déchets, mais aujourd’hui, le Bénin est le pays le plus propre de l’Afrique de l’Ouest, ce n’est pas le Ghana, ce n’est pas le Burkina, comme beaucoup peuvent le prétendre, ou le Sénégal. C’est le Bénin. C’est du patriotisme, quelque part ? Le jeune est à la tête du département. Mais il a trouvé des techniciens qui aiment leur pays, qui ne veulent pas ternir l’image de leur pays, contrairement à chez nous. Nos techniciens de la NASP, du ministère de l’Administration du Territoire, du ministère de l’Environnement ou du gouvernorat sont corrompus. Ce sont des hommes corrompus, il faut le dire. Ils ne veulent que remplir leurs poches et partir, et ils se fichent des 2 752 emplois que nous avons créés dans le secteur de l’assainissement. Aujourd’hui, ils se moquent de plus de 6 000 emplois indirects que nous avons créés à travers les valorisateurs et les trieurs dans le secteur. Ils se fichent de la santé de la population et de l’éthique de la ville de Conakry.
Qu’on ne nous confie pas cette tâche, qu’on la donne à quelqu’un d’autre et qu’on contrôle cette personne. Nous préférons rester dans le secteur privé, mais que la tâche soit confiée à un patriote. Cependant, il y a une mafia qui gravite autour de l’assainissement en Guinée, dont le gouvernorat, l’ANASP et le ministère de l’Administration sont plongés. Je ne parle pas des premiers dirigeants, mais des techniciens de ces départements ; ils ont trouvé des cadres et techniciens corrompus.

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