Que les Guinéens savent se retrouver ! Que les Guinéens savent se mettre au-dessus de leurs différends d’opinion ! (Dr Sékou Gouressy Condé)

L’idée et l’action sont totalement citoyens et vise à sensibiliser les consciences à l’importance de la réconciliation à la nécessité de rétablir le dialogue et restaurer la confiance avec les acteurs de la sociopolitique, économique et culturelle de notre pays.

Pour Dr Sékou Gouressy Condé président du parti Arena : c’est un sentiment de bonheur parce que nous avons pendant trois jours, en tant que citoyen, en tant que simple citoyen, nous avons pu réunir près de 300 simples citoyens avec des manteaux et des charges diverses.

Nous avons partagé plus de 500 lettres. C’était un échantillonnage, permettez-moi le terme, pour demander aux Guinéens et aux Guinéennes de se rencontrer, de se retrouver au-delà de toutes les divergences, au-delà de toutes les difficultés et de se dire que nous sommes Guinéens avant tout. Et la preuve a été donnée ici pendant trois jours que les Guinéens savent se retrouver, que les Guinéens savent se mettre au-dessus de leurs différends d’opinion, se retrouver et se parler. Ce modèle et cet exemple doivent être relayés par les acteurs politiques, les acteurs de la société civile et les acteurs gouvernementaux. Je dois remercier l’ensemble des partis politiques qui nous ont fait confiance. Tous les partis politiques, toutes les grandes coalitions ont été représentées ici”, .

Les organisations de la société civile, le mouvement syndical à tous les niveaux nous avons senti leur présence. L’université, les organisations de jeunesse, les organisations de femmes, les organisations coutumières de Réna Corte, les communicateurs traditionnels. Alors cet exemple est encourageant, c’est ça le bonheur.

Mais derrière ce bonheur, il y a l’espoir. L’espoir que nous puissions continuer sur ce chemin. Pour dire encore une fois que la Guinée n’appartient pas qu’aux Guinéens seulement, mais l’avenir de la Guinée est entre les mains des Guinéens. Et il est important que ceci soit su et développé.

Et vous voyez, quand il y a la confiance, les portes s’ouvrent. Nous avons écrit à tout le monde, nous avons salué la présence du conseiller personnel du président de la République. C’était une visite surprise, mais qui a montré qu’une étape est franchie et que nous pouvons poser les doléances, proposer les revendications et faire des recommandations dans le sens de la construction de la paix.

Ce document sera consolidé, renforcé. Et selon les recommandations pertinentes qui ont été proposées ici et adoptées ici, ces recommandations seront envoyées aux institutions, au président de la République, au président de la transition, et à l’ensemble des acteurs qui ont participé à ce forum-là. Et je pense que l’espoir est né.

Le Guinée nouveau s’est retrouvé, s’est réveillé. Et nous allons continuer en tant que citoyens à se parler franchement, à se dire la vérité, pour pouvoir se réconcilier avec nous-mêmes, se réconcilier avec toute l’histoire de la Guinée jusqu’à aujourd’hui et aller en avant ensemble pour la stabilité, l’unité nationale, la sécurité et le développement de la Guinée. Alors, en termes de recommandations, docteur, qu’est-ce que dire puisque le dialogue citoyen se tient au moment où le dialogue politique est rompu en Guinée ? Vous savez, tout comme nous, la Guinée est à la courroisée des schémas sans le dialogue politique puisque le problème aujourd’hui, selon de nombreux acteurs, il est politique.

En tout cas, cela le tient, le dialogue citoyen peut être indéclic.

Le dialogue citoyen est un vaste fleuve qui a beaucoup de rivières. L’une des rivières, c’est le dialogue politique.

Le dialogue politique est essentiellement consacré aux acteurs politiques en compétition par rapport à une échéance politique. Et moi, je crois, encore une fois, qu’un pas est franchi. Le geste du président de la République, cette fois-ci, les gestes des partis politiques, cette fois-ci, les gestes des institutions de la République, cette fois-ci, des corps diplomatiques.

Vous avez écouté le représentant des Nations Unies. À partir de ce moment-là, un pas est franchi. C’est un exercice préparatoire du dialogue politique.

Le dialogue religieux trouvera son compte ici. Le dialogue économique, le dialogue social trouveront leur compte ici. L’essentiel est que les Guinéens sachent que nous pouvons effectivement nous retrouver.

Et je voulais lancer un appel, encore une fois, aux médias et à la presse. Aidez-nous à promouvoir le sens du dialogue et l’esprit citoyen. Aidez-nous à faire comprendre aux Guinéens et aux Guinéennes que le dialogue n’est pas essentiellement et fondamentalement politique, mais aussi politique.

L’entente entre les acteurs politiques, c’est une entente pour l’intérêt de la nation, pour l’intérêt général.