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Conakry : Sit-in organisé par les vendeuses du marché cosa

Par Morlaye Damba

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Les femmes vendeuses du marché cosa ont organisées un sit-in Ce lundi 3 mars 2025 dans un espace situé dans ledit marché pour exprimer leurs mécontentement, face à une information de démolition de leur marché par un opérateur qui aurait obtenu un bail emphytéotique d’une partie de ce marché, c’est dans ce cadre que les femmes se sont mobilisés ce matin pour demander aux autorités compétentes d’intervenir et leurs aidé pour la construction d’un  grand hangar à constaté sur place un journaliste reporter du site oceanguinee.com 

Ibrahima Diallo, commerçant

« Nous allons, nous mobiliser pour construire un hangar pour les femmes de ce marché. En tant que collectif des commerçants, nous allons essayer de modernisés le marché afin de lui donner une belle image à Cosa. Avec les femmes, nous allons travailler ensemble pour trouver un plan avec les ingénieurs. Le projet est déjà en cours. Le 14, ils ne pourront pas venir démolir le marché, car personne n’est informé de ce qui se passe réellement. Seul l’État a le pouvoir de démolir un marché, un individu ne peut pas le faire. Si l’État décide de récupérer ce marché, nous n’avons aucun problème avec cela, personne ne peut s’opposer aux décisions de l’État. Ce sont des bandits qui se sont mobilisés pour venir chasser de pauvres citoyens. Certaines autorités affirment ne pas être informées. Si elles l’étaient, une équipe compétente serait venue en plein jour pour inspecter et fixer une date. Ce n’est pas en pleine nuit, à 2 heures du matin, que l’on vient marquer des maisons. L’État est fort, l’État n’est pas faible, l’État n’a pas peur. Lorsque c’est réellement l’État qui intervient, tout le monde est au courant.
À Kiroti, c’était l’État, à Koloma aussi c’était l’État. Soyons sérieux. Ils veulent ternir l’image du Président de la République, mais cela ne marchera pas. Un huissier peut-il donner un document sans qu’il y ait eu un jugement au tribunal ? Non. C’est le tribunal qui tranche. L’huissier n’a remis aucun document aux propriétaires des boutiques, seulement aux locataires. Or, les locataires ne sont pas les véritables propriétaires. Nous ne pointons pas du doigt le maire de Lambanyi. Il avait clairement dit qu’il n’était pas d’accord avec ce bail, expliquant que certains ne pouvaient pas « venir manger et ensuite nettoyer ce qu’ils ont mangé ». Cela signifie qu’il désapprouve la situation. Le maire sait bien que ce dossier est un dossier de corruption. Les autorités compétentes doivent enquêter sur la manière dont ce marché a été octroyé à cet opérateur économique. »
Yamon Hélène Loua, vendeuse
« Je viens de N’Zérékoré et je suis installée dans ce marché depuis 1993. Quand ils ont chassé des gens en 1997, j’étais encore là. C’est ici que je gagne notre pain quotidien pour mes enfants et moi. J’ai cinq enfants, et mon mari est décédé en 2018. Tous mes enfants sont scolarisés. Un jour, on nous a informés que cet espace avait été vendu et qu’il fallait partir. Nous n’étions pas au courant de cette vente. Lorsqu’ils nous ont demandé de quitter, nous avons organisé une réunion et avons conclu que nous n’étions pas d’accord. Nous ne pouvons pas partir d’ici, car c’est notre seul moyen de subsistance. Nous les avons suppliés, mais ils nous ont simplement donné jusqu’au 14 avril, après le mois de Ramadan, pour partir. Nous avons refusé, et soudain, un matin, nous avons trouvé des croix rouges marquées sur nos magasins. Nous n’avons nulle part où aller. Nous sollicitons l’aide du Président Mamadi Doumbouya, car nous ne savons pas où nous installer à Conakry. »
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