L’échec retentissant du Syli National, écarté des compétitions majeures, n’est pas un simple accident (Par Souleymane Souza Konaté)
L’échec retentissant du Syli National, écarté des compétitions majeures, n’est pas un simple accident. C’est le symptôme d’une gangrène profonde, d’une faillite collective où chacun porte sa part de responsabilité.
Le CNRD et son gouvernement, en particulier le ministère des Sports, ont failli à leur mission. Comment justifier l’absence de stades homologués, le gaspillage de fonds publics en dépenses somptuaires, quand l’essentiel, le développement du sport, est négligé ? Le football moderne exige des infrastructures, un soutien populaire, une vision. En Guinée, on a préféré le paraître à l’efficacité.
La Fédération Guinéenne de Football, déchirée par des luttes intestines, est un autre acteur de ce désastre. L’absence de centres de formation, de suivi des jeunes talents, témoigne d’une gestion calamiteuse. Même le Comité de Normalisation, critiqué, avait su obtenir des résultats. Aujourd’hui, on repart de zéro.
Les entraîneurs, choisis pour leur complaisance plutôt que pour leur compétence, sont des marionnettes impuissantes. Les joueurs, mercenaires sans âme, foulent le maillot national sans honneur, plus préoccupés par leurs intérêts personnels que par la fierté de représenter leur pays.
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Ce scandale doit être un électrochoc. Si le ministre des Sports reste en poste, si la Fédération n’est pas réformée en profondeur, si l’équipe nationale n’est pas dissoute pour être reconstruite sur des bases solides, alors rien n’aura changé. Il est temps de mettre fin à l’amateurisme, à la corruption, à l’impunité. Trop, c’est trop.