L’histoire de la femme Guinéenne, notamment celle relative à son implication dans la vie politique et dans la société civile, est riche d’enseignements.
C’est un sujet pertinent de par son importance. Il faut l’aborder sur des aspects fondamentaux. L’apparition de la femme dans la politique en Guinée n’a été visible que lors de la lutte pour la conquête de l’Indépendance de notre Pays. Cette lutte fut marquée par un tribalisme dont les stigmates sont encore persistants dans la construction d’un État de droit. C’est un véritable facteur de blocage de ce processus qui est l’objectif de la démocratie.
A propos, il est important de noter le rôle de sauvegarde de la Nation joué par les femmes, toutes les fois que celle-ci a été ébranlé par les antagonismes politiques nés essentiellement du tribalisme. Il faut attribuer aux femmes ce mérite dû certainement aux liens de mariages inter-ethniques et à l’instinct maternel.
En ce qui concerne la lutte pour l’acquisition de notre indépendance, il faut retenir que plusieurs figures féminines ont marqué cette étape qui fut dominée par un populisme sans pareil. En outre, les femmes étaient au centre de ce combat historique, bien qu’elles étaient quasiment analphabètes. Nous pouvons citer quelques porte flambeaux : M’Balia Camara et Mafory Bangoura.
Toutefois, il convient de souligner que les femmes intellectuelles ont joué un rôle déterminant à cette époque dans le sens de l’organisation des masses féminines à la base. Cela a aidé dans la naissance de l’Unité Nationale avant le référendum du 28 septembre 1958 à l’issue duquel le « Non » à la communauté proposée par la France a remporté à plus de 95%. Ces femmes étaient en grande majorité, des institutrices et des infirmières. Nous pouvons en citer quelques-unes : Loffo Camara, Jeanne Martin Cissé, Hadja Mariama Sow, Fatou Aribot, Djedoua Diabaté.
Sur le Plan Géographique, la Guinée est un Pays dont le sol et le sous-sol sont riches et denses avec en première ligne l’or, le diamant, la bauxite, le fer et tant d’autres matières premières. En plus, son hydrographie est fascinante avec 1163 Cours d’eaux qui alimentent la quasi – totalité des Pays voisins. Elle donne également au pays, plus de 7.000.000 de terres arables. La population guinéenne est aujourd’hui estimée à plus de 14 millions d’habitants avec 52% de femmes. Les espaces vitaux du pays ne sont encore couverts qu’à 1/3.
Cependant et en dépit de cette magnanimité de la nature, le pays tarde à accéder au développement depuis 66 ans d’indépendance, en raison de déficits en politiques publiques et en leadership approprié. Ce fait se justifie également par les contradictions majeures entre acteurs politiques et Gouvernants.
Il en résulte une persistance des paradoxes de disposer de tant de richesses naturelles et d’être incapable d’offrir le bien être aux populations. C’est le sujet fondamental des débats politiques qui interpelle les acteurs politiques et sociaux de notre pays classé dans la rubrique des pays les moins avancés de l’Afrique subsaharienne. Cette situation avait besoin de riposte. Il fallait alors amorcer la démocratie et la construction d’un État de droit, qui sont, en principe, les seules voies d’aboutissement rapide au développement.
A la faveur des changements politiques intervenus en 1984, il est important de comprendre que la première transition politique a été marquée par l’adoption d’une loi fondamentale en 1991. C’est ce qui a favorisé l’émergence de la démocratie pluraliste en Guinée.
Il est important de noter que le préalable qu’est la formation civique, n’a pas été au coeur du processus démocratique déclenché par la loi fondamentale et la Nation en a fait lourdement les frais jusqu’aujourd’hui.
La première hypothèse faite par les analystes de l’époque, mettait en exergue la nécessité de consolider les bases de la démocratie par le développement du civisme. Cela a donné naissance à la loi L/2005/013/AN fixant le régime des associations et des mouvements. C’est l’origine de l’avènement en Guinée des organisations de la société civile qui regroupent des associations et mouvements indépendants des Gouvernements, des Entreprises et des Partis Politiques.
À partir de cette idée générale sur l’histoire, la géographie et la vie politique de la République de Guinée, nous estimons que toute analyse sur le rôle de la femme dans la politique et dans la société civile, peut être aisément déclinée.
- La Femme dans la politique de 1958 à 1984 : La période allant de 1958 à 1984 en Guinée est marquée par la présidence de Sékou Touré, qui a dirigé le pays après son indépendance obtenue en 1958 suite au « non » catégorique du peuple de Guinée. Cette période a connu des avancées significatives en termes d’implication des femmes guinéennes en politique au titre de l’émancipation de la femme africaine sous le joug du parti-Etat.
Il faut préciser que le parti-Etat avait engagé la Guinée dans une voie socialiste et dans une dynamique de révolution culturelle axée sur l’enseignement de masse et le culte de la personne. Le plus important est qu’il prônait l’égalité des sexes, la lutte contre les oppressions et l’implication dynamique des femmes dans la politique. Elles étaient considérées comme le baromètre de la société et encouragées en tant que telles à s’engager dans les structures politiques locales et nationales, notamment dans des organisations internationales se rapportant au genre féminin.
Au sein de l’administration et de la gestion des entreprises d’Etat, les femmes ont occupé de très hautes fonctions : Madame Sow Faly Kesso Bah en fut une illustration avec le poste de vice-gouverneure de la Banque Centrale de la République de Guinée. Certaines ont été nommées Gouverneures de Région, Ambassadrices, Directrices nationales de Services Publics et Cheffes d’entreprises. La représentativité était également remarquable dans les rangs des forces de défense et de la sécurité ainsi qu’à l’Assemblée Nationale.
Le parti État a surtout créé des organes spécifiques pour les femmes, comme l’Union Révolutionnaire des Femmes de Guinée (URFG) dont la dernière Secrétaire Générale fut Hadja Mariama Sow. Il faut pour la circonstance, citer des éminences féminines de haut niveau intellectuel et culturel. Elles ont marqué la vie nationale par des grands actes comme la lutte contre la polygamie. Ce sont :
- Safiatou Mathos, Hadja Soba Keira, Hadja Bonki Camara, Fatou Koita, Djeli Kany Soumano, Mariama Ciré Diallo et Kadé Diallo …. C’était pareil au niveau de la jeunesse dont les activités étaient coordonnées par un comité national. La dernière Secrétaire Générale fut Madame Koumba Diakité qui partageait le leadership avec des jeunes femmes dynamiques que sont : Madame Soumaré Saoudatou Keita et Madame Djènè Saran Camara.
Les membres des organes des femmes et de la jeunesse au niveau national avaient un statut de membres du comité central du Parti Unique et de l’Assemblée Législative. Cela élevait le taux de représentativité dans la gestion des Institutions de la République avec des démembrements au niveau des régions administratives sous les appellations suivantes : Comité Régional des Femmes et Comité Régional des Jeunes.
Ce processus visait une canalisation de la participation politique et sociale de la femme de Guinée à toutes les étapes décisionnelles.
Les échos de cette dynamique avaient dépassé les frontières de la Guinée pour se répandre sur tout le continent africain. Cela a valu à Madame Jeanne Martin Cissé d’être la première Présidente de l’Union Panafricaine d’Émancipation de la Femme de 1966-1970.
Après avoir organisé cette plateforme au service de l’émancipation de la femme Africaine dans les pays membres de l’OUA, elle sera nommée Ambassadrice Permanente de la Guinée aux Nations Unies. C’est à ce poste qu’elle eût l’opportunité d’être Présidente de la Commission Onusienne de lutte contre l’apartheid et de ressortir les capacités des femmes à diriger et à trouver des solutions aux problèmes qui assaillaient le continent. Après la mort, en 1977, de Hadja Mafory Bangoura, pionnière de la lutte pour l’acquisition de notre indépendance nationale et éternelle Ministre des Affaires Sociales, Madame Jeanne Martin Cissé regagnera le pays pour occuper les mêmes fonctions jusqu’en 1984.
La page noire de cette période fut la révolte des femmes contre la police économique après la suppression du commerce de détail par la révolution en 1975. En dépit du régime autoritaire mondialement reconnu, les femmes du marché Madina ont organisé une marche vers la Présidence de la République avec une bravoure sans pareille dans l’histoire du Parti Unique. Le résultat de cette marche fut l’abolition de la police économique et le retour au commerce de détail.
Les résultats positifs sont encore persistants dans la mesure où cette période a permis aux femmes de ressortir leurs talents oratoires et leur sens de l’organisation surtout sur le plan socio-culturel. Toutefois, cette période de progrès eut des limites en dépit de la doctrine de l’égalité des sexes qui émaillait les discours, dans la mesure où les hautes fonctions étaient largement dominées par les hommes.
- La femme à l’avènement de la démocratie pluraliste et la société civile en Guinée : L’avènement de la démocratie pluraliste est l’oeuvre des gouvernants de la deuxième République, avec le Général Lansana Conté, Président de la République et Chef de l’Etat (1984-2008). Il faut noter que toute l’Afrique était sous le prisme de la mise en place des Institutions Républicaines émanant de la volonté des peuples exprimée volontairement par les urnes. C’était la fin des dictatures et des conférences nationales s’organisait un peu partout sur le Continent. –
- Etapes politiques avant l’avènement de la société civile : La contribution de la femme dans la politique et les organisations de la société civile est à situer dans le contexte, après 26 ans de Parti Unique et 9 ans de transition militaire.
Il est important de mettre l’accent sur des figures féminines qui ont marqué la transition militaire entre 1984 et 1993 : Hadja Mariama Djelo Barry, Secrétaire d’Etat aux Affaires Sociales dans le deuxième Gouvernement de la seconde République. Elle fut confrontée à l’héritage complexe de la première République. Hadja Aicha Porthos Bah, ministre de l’enseignement durant cinq ans a marqué d’une encre indélébile son passage à ce poste en créant entre autres les centres Nafa pour la promotion des filles à l’école. Elle fut la première femme a créé une ONG féminine en Guinée en 1986 : AFGRED (association des femmes de Guinée pour la recherche et le développement).
Pour les besoins d’analyses, il faut rappeler que la démocratie pluraliste qui est fondée sur la liberté d’opinion et d’expression, a déclenché une renaissance au plan de la vision individuelle et collective sur les questions d’ordre politique, économique et social en Guinée à partir de 1991 suite à l’adoption de la loi fondamentale. En effet, plus d’une centaine de partis politiques ont vu le jour et les femmes se sont retrouvées un peu partout sur la base de choix doctrinal ou subjectif.
Ainsi, les premières élections Présidentielles et législatives sur la base de la démocratie pluraliste ont eu lieu en 1993. Il est important de baser l’analyse sur les résultats des élections surtout législatives et sur celles qui ont suivi pour évaluer la participation et la contribution des femmes en politique.
Dans ce cadre, la représentation des femmes à l’Assemblée nationale en Guinée a progressé de manière lente mais régulière depuis 1993, en partie grâce aux efforts de la société civile et des organisations féministes pour promouvoir l’égalité des genres en politique. Cependant, elle reste en deçà de la parité et des objectifs fixés par certaines conventions internationales, comme la Déclaration de Beijing et les Objectifs de développement durable (ODD).
Voici les statistiques relatives à la représentation des femmes à l’Assemblée nationale de Guinée lors des différentes élections législatives depuis l’avènement du multipartisme en 1993 :
- Élections législatives de 1995 :
● Nombre total de députés : 114
● Nombre de femmes : 6
● Pourcentage de femmes : 5,3 % - Élections législatives de 2002 :
● Nombre total de députés : 114
● Nombre de femmes : 19
● Pourcentage de femmes : 16,7 % - Élections législatives de 2013 :
● Nombre total de députés : 114
● Nombre de femmes : 25
● Pourcentage de femmes : 21,9 %
● Cette augmentation est le résultat des plaidoyers pour une meilleure inclusion des femmes et des mesures incitatives pour améliorer leur participation politique. - Élections législatives de 2020 :
● Nombre total de députés : 114
● Nombre de femmes : 28
● Pourcentage de femmes : 24,6 %
● Malgré une légère progression, les femmes restent sous-représentées par rapport aux standards internationaux.
– Etape d’avènement de la société civile : C’est sous le leadership de feu Sékou Ben Sylla que fut créée en 1992 à Dabola (avant la loi), la première Organisation de la Société Civile sous le sigle CNOSCG (Conseil National de l’Organisation des Sociétés Civiles en Guinée). Cette nouvelle Organisation ouvrait la voie vers une approche plus civique
que politique sur l’état de la Nation qui exigeait des politiques publiques, une priorité à l’amélioration des conditions de vie des populations.
Madame Saran Daraba qui fut membre fondatrice, a donné un éclat particulier à cette Organisation par sa capacité d’analyse dans les débats sur toutes les questions vitales et historiques. Mais aussi, elle mettait l’occasion à profit pour aborder des sujets comme l’éducation de la jeune fille, l’excision et les violences faites aux femmes. Avec l’appui de l’USAID et de PSI. Elle a créé et préside la première coordination des ONG féminines de Guinée, la COFEG, constituée d’une quinzaine d’associations de femmes leaders dans tous les domaines socio professionnels de l’époque. Elle sera en 1996 membre du Gouvernement de redressement de l’économie avec en tête Sidya Touré, Premier Ministre Chef du Gouvernement et en 2010 première femme candidate aux élections Présidentielles.
Le CNOSCG a été générateur de plusieurs Organisations de sociétés civiles et Associations qui ont pris part aux grands évènements socio- politiques. C’est bien cette prolifération qui donna naissance à la loi L/2005/013 relative aux associations et mouvements.
En tout état de cause, les défis demeuraient en termes de contribution des femmes guinéennes sur l’amélioration des conditions de vie des populations au centre de laquelle, elles se plaçaient au regard de leurs fonctions sociales. Ainsi, leur engagement dans les luttes pour la démocratie et les droits humains a été remarquable à partir de la crise économique et sociale de 2006-2007.
C’est bien dans ce cadre que la nouvelle génération rejoindra le CNOSCG pour lui donner une dimension qui franchit nos frontières. Cela résulte de la présence dans notre pays d’un groupe International de contacts dirigé par le Général Obasanjo Olusegun, (Ex Président du Nigeria) Ibrahima Fall, (Ex Ministre des Affaires Etrangères du Sénégal et Ancien Fonctionnaire des Nations Unies) et Saïd Djinnit, Facilitateur des Nations Unies. Le pays était au bord de l’effritement avec des manifestations en cascades soutenues par les villes mortes. A cet effet, la collusion entre les forces de l’ordre et les manifestants en janvier 2007 au pont du 8 Novembre, a fait déborder le vase avec 27 morts.
Les éminences féminines qui ont rejoint le CNOSCG à cette période critique que traversait la Nation sont entre autres deux femmes chefs d’entreprises très engagées dans la société civile : Madame Mariama Diallo Sy, et Madame Fatou Baldé Yansané. Leur objectif était de participer activement à la lutte pour la délivrance de la Nation des grands obstacles à la démocratie et à son développement.
Il faut surtout citer les efforts remarquables de feue Rabiatou Serah Diallo qui était à la tête d’un mouvement syndical. Les revendications catégorielles et sociales ont favorisé un jumelage entre syndicats et Organisations de la société civile pour donner naissance aux forces vives nouvelles au sein desquelles, les partis politiques prenaient part. Ce puissant bloc commun a réussi à imposer un gouvernement de large consensus en 2007 avec Lansana Kouyaté comme Premier Ministre.
La lutte pour l’avènement réel d’un Etat de droit s’est accentuée à partir de 2009 suite à la prise du pouvoir par l’armée sous le sigle du CNDD (Conseil National pour la Démocratie et le Développement) avec à sa tête le capitaine Moussa Dadis Camara.
Les dérives excessives sur le processus démocratique orchestrées par la junte militaire ont eu pour effet, la naissance d’une forte coalition des forces vives de la nation contre cette situation qui risquait de mettre le pays en péril.
Les réponses à ces dérives furent des dénonciations par voie de presse surtout par les femmes. C’est ce qui a amené la nouvelle coalition à organiser un meeting le 28 septembre 2009 au stade du 28 septembre de Conakry avec un seul objectif : retour à l’ordre constitutionnel et non à la participation de la junte aux élections. Ce meeting a été réprimé dans le sang et le bilan de ce massacre est le suivant : plus de 150 morts, 300 blessés graves parmi lesquels figuraient les leaders, des centaines de femmes violées, sans compter les disparus etc.
Cet évènement triste a attiré l’attention de la communauté internationale et par la suite, une enquête a été menée par une Commission dont le rapport a servi au procès organisé entre le 28 septembre 2022 et le 31 juillet 2024, à la suite de la prise du pouvoir par le Colonel Mamady Doumbouya.
Plusieurs femmes étaient dans cette lutte qui a conduit à une deuxième transition politique menée par un gouvernement d’union nationale dirigé par le Général Sékouba Konaté et Dr Jean Marie Doré, respectivement chef de l’Etat et premier ministre.
Il faut noter dans ce processus, une très forte présence des femmes des organisations de la société civile au sein de ce gouvernement d’union nationale justifiée par leur implication effective dans la lutte de cette étape. L’objectif de leur présence dans ce gouvernement était d’assurer la continuité de leurs actions jusqu’à l’avènement de la véritable démocratie dans notre pays. Nous pouvons citer Mesdames : Mariama Diallo Sy (Ministre de l’Hôtellerie du Tourisme et de l’artisanat), Mariama Penda Diallo (Ministre d’Etat de la Fonction Publique et du Travail), Djenabou Saifon Diallo (Ministre du Plan et de la Coopération Internationale), Nanfadima Magassouba (Ministre des Affaires Sociale la Promotion Féminine et de l’Enfance) et Pr. Mariama Béavogui (Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique).
Dans le même ordre, le Conseil National de la Transition (CNT) 2009-2010 était présidé par feue Hadja Rabiatou Serah Diallo. Elle sera après la transition nommée Présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental de 2013 à 2021.
Les grandes figures féminines sont nombreuses et elles ont des traces indélébiles dans le processus de la démocratie pluraliste en Guinée. Elles ont également contribué au retour de la Guinée dans la dynamique de l’émancipation de la femme africaine avec les nouvelles valeurs puisées dans notre histoire particulière en la matière. L’on peut indexer Mesdames :
- Pr Kadiatou lamarana Diallo, première femme géographe et environnementaliste, directrice de la promotion féminine avec la ministre de la promotion féminine Madame Yvonne Condé. Elles ont réussi à mobiliser la plus forte délégation africaine pour les préparatifs du sommet en 1994 à Dakar et pour Beijing en 1995 en Chine.
- Makalé Camara, ex ministre et ambassadrice au Sénégal et en France puis candidate aux élections Présidentielles de 2020.
- Makalé Traoré, militante de parti politique, présidente du Refamp (Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires et de la Coffig) avant d’être ministre, directrice de la campagne Président ielle du Professeur Alpha Condé et candidate à l’élection Président ielle de 2020
L’on ne saurait conclure sans parler des trois facilitatrices nommées par le Président Mamadi Doumbouya pour organiser le dialogue inclusif en 2022.
C’est bien grâce à toutes ces éminences que les femmes de Guinée ont pu jouer un rôle majeur dans les partis politiques et Organisations des sociétés civiles dans le but de mettre un terme à la dictature et à la mal gouvernance. Ce fut le fondement de la transition politique de 2010 qui a conduit le Pr Alpha Condé au pouvoir qui prendra fin le 05 Septembre 2021.
Le rôle des femmes dans la vie politique en Guinée doit être désormais perçu comme une voie de stabilité qui garantira le progrès économique et social. En étendant cette dynamique de la société civile, cela vise le développement d’un leadership féminin capable de catalyser le changement et d’assurer la protection des couches vulnérables par des plaidoyers sur les axes : éducation, santé, lutte contre le chômage, protection de l’environnement, inclusion financière et entreprenariat surtout en milieu rural.
De ce qui précède, il ressort que le rôle des femmes dans la politique et dans la société civile en Guinée a donné des résultats au plan des mutations qui ont marqué l’histoire récente du pays. Les perspectives doivent être centrées sur la promotion d’une gouvernance inclusive basée sur la planification et la mise en oeuvre des projets de développement sur la base d’approche participative et inclusive.
Par :
Mariama Diallo SY
Amadou BAH
Boubacar Sanso BARRY
Mahamoud TOURE
Alseny SALL
Sékou KAMANO
Jacques Lewa LENO
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