Sur la coopération entre la Guinée et ses voisins, Ousmane Sonko rappelle ce qui doit être et invite à s’inspirer
Dans sa communication faite devant les médias en compagnie de son homologue Guinéen, le premier ministre Guinéen, Ousmane Sonko après avoir annoncé que sa présence en Guinée n’a pas pour objectif de refaire ce qui existe déjà, a décliné de manière très claire, l’objectif de son séjour à Conakry.
” Si je suis en Guinée, c’est pour qu’ensemble, nous puissions catapulter, et je le choisis bien le mot, il s’agit de catapulter cette relation, pour lui faire prendre son envol. L’engagement est solide. Il est d’abord porté par les peuples, puisqu’il y a beaucoup de ressortissants sénégalais établis en République de Guinée, et beaucoup de ressortissants Guinéens établis en République du Sénégal. De part et d’autre, ces ressortissants sont très bien traités, sont très bien intégrés. Ils travaillent, gagnent leur vie, s’y marient quelquefois, s’y installent et achètent des maisons.
Je suis donc venu discuter avec vous, de voies et moyens, de faire un saut quantitatif et qualitatif, en mutualisant nos moyens, nos ressources, pour pouvoir, ensemble, et de manière complémentaire, construire un développement partagé. Les ressources que nous avons, elles n’ont pas été gérées au mieux pour nos populations depuis l’indépendance. On continue d’en découvrir, par la grâce de Dieu. Elles ne sont toujours pas gérées au mieux par les intérêts de nos États, mais en mutualisant nos efforts.”
Plus loin, et pour davantage motivé ses ambitions de coopération entre le Sénégal et la Guinée, Ousmane donne des exemples papables pour qui veut s’en servir.
” Les pays du Golfe sont montés ensemble. Les pays d’Europe l’ont compris quand ils ont créé l’ancêtre de l’Union européenne autour du charbon et de l’acier. Ils ont mis de côté toutes leurs divergences pour se retrouver autour de l’essentiel. Les pays d’Asie l’ont compris, quand on parle de dragon asiatique, c’est tous les pays qui sont montés en même temps.
Rassuez-vous, la Guinée ne partira pas loin sans le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Sierra Leone, le Mali, sans tous les autres pays. Le Sénégal aussi n’ira pas très loin, sans tous ces pays, la Mauritanie, la Guinée. Et il nous faut dépasser ce qui semble être des contradictions, mais qui n’en sont pas.”