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ANSS fait le bilan du virus impox au cours d’une réunion d’urgence

Par Morlaye Damba

Lors d’une réunion d’urgence sanitaire et hebdomadaire qui s’est tenue ce mercredi 3 juillet 2025 dans la salle de réunion de l’agence nationale de sécurité sanitaire ANSS, en présence des cadres, des partenaires techniques et financiers et d’autres entités du ministère de la Santé se retrouvent au cours d’une réunion, appeler la réunion hebdomadaire d’harmonisation des données .

Docteur Sory Condé directeur général par intérim de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) a au cours de cette réunion, souligné que les données de surveillance de la semaine écoulée sont passées en peigne fin, afin d’élaborer le bulletin épidémiologique.
« Le lendemain de cette réunion d’harmonisation des données, nous avons cette réunion hebdomadaire d’informations épidémiologiques que nous organisons. C’est une réunion hybride à laquelle beaucoup de personnes participent, certaines en présentiel comme vous l’avez remarqué, d’autres en ligne. Il y en a même qui participent à partir de l’extérieur pour présenter la situation épidémiologique qui a prévalu dans le pays la semaine d’avant et des actions en cours de mise en œuvre et se projeter dans le futur pour améliorer nos interventions. »
« Au jour d’aujourd’hui, nous avons six épidémies actives dont celle de l’impact. Au-delà de l’impact, nous avons la fièvre de l’Assa, des cas de Covid-19, des cas de diphtérie, des cas de rougeole. Nous avons également des événements sous surveillance.
On n’oublie pas les victimes de morsures de chiens, de morsures de serpents. S’agissant de l’impact, l’équipe a présenté aujourd’hui les données cumulées depuis le 1er juin de cette année. Il est ressorti que nous avons 49 cas confirmés d’impacts qui sont en train d’être pris en charge par nos équipes.
Parmi lesquels, il y en a un qui est sorti guéri. Les autres sont sous traitement. Nous n’avons pas reçu de décès. »
 « Nous avons un autre système de préparation, de prévention et de réponse qui a été activé depuis longtemps. Dans chaque préfecture, il y a les équipes préfectorales d’alerte et de réponse aux épidémies qui sont en train de faire les investigations autour de chaque cas confirmé afin de lister également les contacts qui doivent être suivis pendant la période d’incubation de 21 jours. Cela permet de se rassurer que si un contact tombe malade, l’équipe sera directement extraite de la communauté pour éviter qu’il ne contamine d’autres personnes et il va bénéficier des soins gratuitement au niveau des centres de traitement des épidémies.
A côté, nous avons aussi les équipes de coordination qu’on appelle les centres d’opérations d’urgence. Mais aujourd’hui, l’activité phare qui est en cours, c’est la sensibilisation à la base. Les activités de communication des risques et d’engagement communautaire sont en train d’être menées pour que la population soit largement informée afin qu’elle puisse adhérer à nos mesures.
Et ça, c’est le gage de la réussite de nos activités. Parce que sans l’engagement communautaire, sans l’adhésion des populations à la base à tout ce que nous mettons en place, quelle que soit l’efficacité théorique des mesures dans la pratique, ça va s’avérer très compliqué. D’autant plus qu’une épidémie, elle commence dans la communauté et elle finit dans la communauté. »
« La majorité des cas sont détectés ici à Conakry. Nous avons les préfectures environnantes qui ont enregistré des cas aussi, disons un cas chacune. Nous avons Forécariah qui a un cas confirmé, qui est isolé à Forécariah, au centre de traitement des épidémies.
Nous avons un cas qui a été confirmé au compte de Coyah , mais qui est à Nongo, parce que c’est à Conakry que le cas a été détecté. La même chose pour Dubréka. Donc à part les trois, tous les autres sont dans la ville de Conakry.
Et cela s’explique par l’ouverture sur la mer que nous avons avec la Sierra Leone. Actuellement, la situation en Sierra Leone est telle que lorsqu’ils analysent les échantillons de 100 personnes, il y a 80 qui reviennent positifs. Donc avec ce taux de positivité de 80%, la transmission communautaire est très dense.
Et tenant compte de la mobilité des personnes, des populations entre nos deux pays, surtout entre Conakry et la Sierra Leone à travers l’accès maritime, c’est ce qui explique cette importation de cas en Guinée. D’autant plus que c’est le même variant, si on peut l’appeler comme ça. Sinon on l’appelle clade, c’est le même clade qui circule en Sierra Leone, qui circule actuellement.
Alors qu’en 2024, les deux cas détectés à Macenta n’étaient pas du même clade. Et ça c’était des cas qui avaient été emportés à partir du Libéria. Mais heureusement les deux cas ont été rapidement circonscrits. »
« Mais la mobilité à travers la mer aujourd’hui, c’est un grand défi. Parce que si en terre ferme nous avons des points d’entrée, où on a des équipes sanitaires qui font le contrôle sanitaire à ces points de passage des passagers sur la mer, c’est très compliqué de surveiller tous ceux qui quittent la Sierra Leone pour venir. D’autant plus qu’il y a de fortes communautés sierra léonaises qui sont là, qui interviennent dans divers domaines de la vie sociale.
Surtout sur la vie économique, en termes de pêche, en termes de travaux de bitumage dans les entreprises qui font cela. Nous avons également le petit commerce. Donc tout ça, ça rend difficile.
Il y a beaucoup de femmes de ménage ici aujourd’hui à Conakry qui sont des léonaises. Donc il faut la navette entre ici et ces ailes également. Et je lui dis également que la sécurité sanitaire est une question qui est essentielle dans la vie sociale et politique de notre pays. C’est également une responsabilité collective. Chacun doit veiller sur sa santé. »
« Et en veillant sur sa santé, chacun peut alors protéger la santé collective. Donc nous demandons aux communautés de ne pas paniquer, de collaborer avec nos équipes de terrain, les aider à mener les investigations qu’ils sont en train de faire, l’identification et le suivi des contacts. Et lorsque quelqu’un se sent malade, principalement pour ceux qui concernent l’impulse, les principaux signes ce sont les maux de tête, la fièvre, également la fatigue.
Au-delà de ça, les boutons apparaissent. Donc lorsque quelqu’un ressent ses signes et ses symptômes, je leur demande de consulter rapidement un centre de santé qui est beaucoup plus proche, ou d’appeler notre standard, notre numéro vert qui est le 115, et l’équipe se mettra à leur disposition pour vérifier, valider qu’il s’agit effectivement d’un cas suspect d’impulse. Et pour cela, l’État a pris toutes les dispositions pour l’analyse des échantillons, la prise en charge gratuite du patient depuis son hospitalisation jusqu’à sa sortie. »

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