Salam Aleykoum, mon frère Souleymane Souza Konate,
Indépendamment de toute volonté de soutien à un leader ou à un parti, je te suis avec attention et t’encourage dans ta lutte politique. Je ne la vois pas comme un moyen de se remplir les poches, mais plutôt comme un engagement idéologique fort, capable de résister aux épreuves du temps et aux tentations, avec pour objectif de transformer les défis du peuple en opportunités d’épanouissement durable.
En tant qu’acteur de la société civile, je suis conscient que nos opinions peuvent changer. Mais par-delà les divergences, j’apprécie les hommes de principes, ceux qui ne changent pas de cap au gré de la distribution des ressources publiques.
Comme je te l’ai dit lors de ta visite à ma résidence, ton courage et ta persévérance à défendre les valeurs républicaines dans le contexte guinéen sont un symbole fort et une approche pertinente pour bâtir une solution durable pour notre pays.
Fort de mon expérience dans l’espace public guinéen, je sais combien cette position est difficile et souvent stigmatisante. Pourtant, elle reste l’une des rares voies pour une Guinée riche de potentiel, mais encore pauvre en résultats concrets pour ses citoyens. C’est aussi, et surtout, une réponse au besoin urgent de restaurer le sens des responsabilités au sein d’une génération qui semble privilégier les raccourcis, l’imposture et l’arrogance sans fondement.
Je salue ta fermeté, ta rigueur, ton courage et ta loyauté, dans le respect de la courtoisie politique et d’un patriotisme sincère. À travers toi — et permets-moi ce tutoiement, je souhaite adresser un message à toute la jeunesse : renoncez à l’intérêt personnel qui sacrifie la moralité, la compétence et la persévérance pour un gain facile, et privilégiez une vision collective, durable et noble.
Qu’Allah soit notre soutien et notre guide éternel, au service de la patrie.
Ton frère,
Abdoul Lah Sacko,
depuis sa convalescence.
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