Dépuis New-York, Cellou Dalein Diallo appelle à la mobilisation contre le régime du CNRD et au rejet du tribalisme

Lors d’un meeting tenu ce samedi à New York, l’ancien Premier ministre guinéen, Cellou Dalein Diallo, a lancé un appel fort à la mobilisation pour mettre fin au régime d’exception instauré par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Devant ses sympathisants, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a dénoncé la dérive autoritaire du pouvoir de transition.

« Un dirigeant qui viole son serment ne mérite pas de diriger un pays », a-t-il martelé, appelant les Guinéens à reprendre en main leur souveraineté politique.

S’exprimant devant une foule acquise à sa cause, Cellou Dalein Diallo a insisté sur la nécessité d’un leadership fondé sur la justice, l’inclusion et le respect de tous. « Si un leader reste juste, ne sert ni son ethnie, ni son parti, ni une catégorie particulière, mais agit dans l’intérêt national, je vous jure que tous les Guinéens le suivront », a-t-il affirmé.

Rejetant fermement l’usage du tribalisme en politique, il a rappelé que sa démarche politique vise justement à le combattre : « Je suis venu en politique pour en finir avec le tribalisme. Je n’en ai pas besoin pour être élu. Une majorité de Guinéens me font confiance et sont capables de me faire gagner dès le premier tour. »

Il a également mis en garde contre la confiscation des droits démocratiques : « Le droit de choisir librement son président est actuellement confisqué. Il faut qu’on se batte pour le récupérer. »

Le leader de l’UFDG a conclu en appelant à l’unité des forces patriotiques autour d’un projet démocratique, juste et équitable pour l’avenir de la Guinée.

Il estime qu’un dirigeant qui ne respecte pas son engagement envers la nation n’a pas sa place à la tête de l’État. « Celui qui ne respecte pas son serment ne mérite pas de diriger un pays. Il faut s’en méfier », a-t-il lancé, déterminé.

Dévoilant sa vision stratégique, il a invité ses partisans à lui faire confiance et à se mobiliser. « Faites confiance à votre leader. La stratégie peut être payante. Ce qui se passe en Afrique montre qu’il faut se lever. En Guinée, à l’intérieur, le travail se poursuit. La frustration est généralisée. Dans l’armée, dans la population, tout le monde est frustré. Le pays est pris en otage par un petit groupe », a-t-il dénoncé.