Alors que les autorités guinéennes ont officiellement remis au président de la République, le 28 octobre dernier, le Programme de Développement Socio-Économique Durable et Responsable Simandou 2040, une voix discordante s’est élevée. Celle de Dr Faya Millimouno, candidat du Bloc Libéral à la présidentielle du 28 décembre, qui dénonce une part insuffisante de l’État dans ce projet stratégique.
La cérémonie s’est tenue au Palais Mohammed V, à Conakry, en présence du chef de l’État. À cette occasion, le président du Comité Stratégique du Projet Simandou a réaffirmé que la Guinée détient 15 % de participation dans ce gigantesque projet minier, assurant qu’aucune décision ne sera prise sans l’État guinéen.
Mais cette déclaration n’a pas convaincu Dr Faya Millimouno. Lors d’une déclaration à la presse le 31 octobre, le leader du Bloc Libéral a exprimé sa profonde insatisfaction face à ce qu’il considère comme un recul historique.
« Si Ahmed Sékou Touré, à moins de 40 ans, a pu obtenir 49 % dans la CBG à l’époque, pourquoi se féliciter aujourd’hui de 15 % seulement dans Simandou ? », s’est-il interrogé. Il a souligné que les générations précédentes avaient démontré plus d’ambition, et que la jeunesse d’aujourd’hui devait s’en inspirer.
Plus encore, le candidat affirme que son projet pour la Guinée dépasse la simple participation capitalistique, en promettant la transformation locale des ressources minières, gage selon lui d’un véritable développement économique.
En appelant à une renégociation plus audacieuse des termes du projet Simandou, Faya Millimouno se positionne comme un défenseur de la souveraineté économique et de la valorisation nationale des ressources du sous-sol guinéen, à l’approche d’un scrutin présidentiel sous haute tension.
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