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Interview – Thierno Hamidou Bah (Frère Bah) : « Le RCF-FIG va transformer l’écosystème de la formation en Guinée »

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Vice-coordinateur du Réseau des cabinets de formations et formateurs indépendants de Guinée (RCF-FIG), Thierno Hamidou Bah – connu sous le nom de Frère Bah – revient pour nous sur les enjeux, la vision et les ambitions de cette nouvelle structure qui entend professionnaliser durablement un secteur en pleine mutation.

« Cette Assemblée Générale consacre la naissance d’un réseau qui manquait à la Guinée »

Q : Vous venez d’être élu vice-coordinateur du RCF-FIG. Que représente pour vous cette responsabilité ?
Thierno Hamidou Bah : C’est avant tout une mission collective. Le secteur de la formation est l’un des piliers du développement du capital humain. Jusqu’ici, beaucoup d’acteurs travaillaient de manière isolée, parfois dans des conditions difficiles, sans cadre commun, sans visibilité institutionnelle. Le RCF-FIG vient combler un vide. Être élu à ce niveau est un honneur, mais surtout un engagement à agir pour structurer, professionnaliser et valoriser notre métier.

« Nous voulons instaurer des standards professionnels clairs et reconnus »

Q : Quels sont les enjeux majeurs pour la profession de formateur en Guinée ?
T.H.B : Ils sont multiples. D’abord, l’harmonisation des pratiques : nous devons établir des standards nationaux qui garantissent la qualité des formations. Ensuite, la crédibilité : trop de structures opèrent sans méthodologie claire, parfois sans identité légale, ce qui nuit à l’image du secteur. Enfin, la reconnaissance institutionnelle : nous voulons que les formateurs guinéens soient considérés comme des acteurs centraux du développement, au même titre que les consultants internationaux très sollicités.

« Le RCF-FIG sera un instrument d’influence, mais aussi de protection des acteurs »

Q : En quoi le réseau va-t-il changer concrètement la donne pour les formateurs et cabinets ?
T.H.B : Le réseau va jouer un rôle d’influence auprès des institutions publiques, mais également un rôle de régulation interne. Les membres bénéficieront d’un cadre structuré, d’un répertoire national, d’un mécanisme d’accréditation et d’un système de certification des formations. Nous allons également travailler à protéger les acteurs contre la concurrence déloyale, les abus contractuels et l’absence de reconnaissance officielle.

« Le RCF-FIG se déploiera dans toutes les régions pour éviter une centralisation à Conakry »

Q : Quelles sont les priorités opérationnelles pour les prochains mois ?
T.H.B : Trois chantiers immédiats :

  1. L’installation des représentations régionales, pour que les formateurs de Labé, Kankan, Nzérékoré, Boké ou Mamou soient autant impliqués que ceux de Conakry.

  2. Le lancement du répertoire national des formateurs accrédités.

  3. La préparation du premier Forum national de la formation professionnelle, qui rassemblera institutions, entreprises, bailleurs et acteurs du secteur.

« Notre pays regorge de compétences locales. Il faut désormais les valoriser »

Q : À long terme, comment voyez-vous l’avenir du RCF-FIG ?
T.H.B : À long terme, je vois le RCF-FIG comme une institution de référence en Guinée, mais aussi dans la sous-région. Nous avons des formateurs extrêmement compétents, mais insuffisamment valorisés. Notre ambition est de faire du réseau un label de qualité, capable de porter l’expertise guinéenne au-delà de nos frontières. L’avenir de notre pays dépend de sa capacité à investir dans les compétences humaines. Nous sommes déterminés à y contribuer.

Mot de la fin

Q : Un dernier message aux acteurs du secteur ?
T.H.B : Je les invite à rejoindre le réseau. Le RCF-FIG n’est pas une structure élitiste, mais un espace inclusif, collaboratif et ouvert à toutes les compétences. Ensemble, nous pouvons changer durablement l’image et l’impact de la formation professionnelle en Guinée.

Merci.

C’est moi qui vous remercie.

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