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Dalein accuse : la junte installe la terreur en ciblant les familles des opposants

Face à l’enlèvement présumé des proches d’Élie Kamano, Cellou Dalein Diallo hausse le ton. L’opposant accuse la junte d’orchestrer une stratégie d’intimidation visant les familles des voix critiques, dénonçant une dérive qu’il qualifie de “terreur d’État”.

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Dans une déclaration au vitriol, Cellou Dalein Diallo a fermement dénoncé ce qu’il qualifie de “pratique ignoble” consistant à s’en prendre aux proches des voix dissidentes établies à l’étranger. Selon lui, ces méthodes visent à réduire au silence ceux qui dénoncent les dérives autoritaires du régime en place.

L’opposant affirme que cette nouvelle vague d’enlèvements, touchant cette fois-ci les enfants et le frère de l’artiste et activiste Élie Kamano, illustre “la cruauté et l’acharnement” des autorités actuelles. Incapables de mettre la main sur Kamano lui-même, elles s’en prendraient désormais à son entourage immédiat, estime Dalein.

Rappelant le rapt du père du journaliste Babila Keïta, il évoque une “stratégie systématique et délibérée de terreur”, devenue selon lui un mode opératoire du pouvoir en place.

Aucun régime ne peut revendiquer la moindre légitimité lorsqu’il se livre à des enlèvements d’innocents pour intimider, punir ou faire pression sur leurs proches”, a averti l’ancien Premier ministre.

Dalein a également exprimé sa solidarité envers Élie Kamano et sa famille, avant de mettre en garde la junte, qu’il tient “entièrement responsable de tout ce qu’il adviendra des enfants et du frère” de l’artiste.

Ci-dessous, sa déclaration : 

Je suis profondément indigné d’apprendre l’enlèvement, à l’aube de ce dimanche 16 novembre 2025, de deux enfants et du frère de l’artiste et activiste guinéen Élie Kamano, par des individus cagoulés.

Je condamne fermement cette pratique qui consiste à s’en prendre aux proches de ceux qui, de l’extérieur, dénoncent et combattent les dérives autoritaires de la junte.
La persistance de cette pratique injuste et inhumaine est une illustration éloquente de la cruauté de ceux qui nous gouvernent. Ils s’en prennent cette fois-ci à ses enfants et à son frère, à défaut de pouvoir mettre la main sur Élie lui-même.
Après le rapt du père du journaliste Babila Keïta il y a quelques mois, ce nouvel enlèvement révèle une stratégie systématique et délibérée de terreur et de cruauté.
Aucun régime ne peut prétendre à la moindre autorité ou légitimité lorsqu’il kidnappe des innocents pour intimider, punir ou faire chanter leurs proches.
Je tiens à exprimer ma solidarité avec Élie Kamano et sa famille et rends la junte responsable de tout ce qui arrivera à ses enfants et à son frère.
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