AFRIKENTREPRENEURS.COM
La Vraie Information, c'est ICI

Disparition de proches d’Elie Kamano : l’artiste saisit l’ONU et accuse le pouvoir guinéen

RFI-oceanguinee.com

0

Sans nouvelles de quatre membres de sa famille depuis le 16 novembre, l’artiste et homme politique Elie Kamano a formellement saisi les Nations Unies. Depuis la France, il pointe la responsabilité présumée d’éléments du régime guinéen, tandis que le Bureau des droits de l’homme de l’ONU exprime déjà son inquiétude. Une procédure internationale est désormais enclenchée.

L’artiste et figure politique guinéenne Elie Kamano affirme être sans nouvelles de deux de ses enfants, d’un de ses neveux et de l’un de ses frères depuis le dimanche 16 novembre. Installé en France, il accuse ouvertement des agents proches des autorités en place à Conakry d’être à l’origine de leur disparition.

L’affaire a rapidement gagné une dimension internationale : dès le 20 novembre, le Bureau des droits de l’homme des Nations unies a publiquement exprimé sa préoccupation face à cette situation jugée « alarmante ».

Selon des informations rapportées par RFI, Elie Kamano et son équipe juridique ont décidé d’engager une procédure formelle auprès de l’ONU. Les avocats ont officiellement saisi le Groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées, dans l’objectif d’obtenir des clarifications urgentes.

« Nous demandons l’ouverture d’une enquête destinée à déterminer où se trouvent actuellement les enfants d’Elie Kamano, et dans quelles conditions ils sont retenus », explique Maître Vincent Brengarth, avocat au barreau de Paris. Il précise que ce comité est composé « d’experts indépendants chargés d’établir les circonstances exactes de ces disparitions ».

Pour l’avocat, la mobilisation internationale est indispensable : « Sans une pression forte de tous les acteurs engagés dans la défense des droits humains, les autorités — si elles sont effectivement impliquées — ne réagiront pas. »

Visiblement éprouvé, mais déterminé, Elie Kamano appelle lui aussi à une implication accrue de la communauté internationale. « La responsabilité pénale est individuelle. Mes enfants ne peuvent pas être pris pour cibles à cause de mes positions. Je lance un appel à la justice internationale, aux institutions de mon pays et aux organisations internationales pour qu’elles exigent leur libération immédiate », a-t-il déclaré.

De son côté, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme exhorte les autorités guinéennes à « prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer le retour des enfants d’Elie Kamano », selon les médias français.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

error: Contenu protégé!!