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Présidentielle 2025 en Guinée : Mamadi Doumbouya exige la neutralité totale de ses ministres pendant la campagne

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À un mois de la présidentielle du 28 décembre, le président Mamadi Doumbouya tranche : les ministres doivent rester à leur poste et non descendre sur le terrain. Une décision présentée comme un engagement de transparence et de neutralité, alors même que le Premier ministre dirige la campagne du candidat sortant. Le gouvernement assure toutefois que l’administration restera en retrait.

Pour ce qui est du scrutin présidentiel du 28 décembre prochain, le chef de l’État, Mamadi Doumbouya, a instruit son gouvernement de continuer à assurer ses missions plutôt que de s’investir dans la campagne électorale. Interpellé ce mercredi 26 novembre sur cette décision, le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a apporté des clarifications, défendant la volonté du président d’instaurer un cadre électoral « plus transparent ».

« C’est un engagement du président de la République, contrairement au référendum. Le référendum, c’est un texte citoyen : chaque individu peut librement le porter et le vulgariser. Mais l’élection présidentielle met en compétition des citoyens pour lesquels le gouvernement et les structures de l’État doivent assumer leur pleine neutralité », a-t-il expliqué.

Selon lui, les instructions du général Doumbouya seront scrupuleusement respectées, même si le directeur de campagne du candidat sortant n’est autre que le Premier ministre.

« Le gouvernement n’est pas associé directement à la campagne. Le candidat a mis en place un directoire indépendant, qui n’est rattaché à aucun ministère. Il agira comme les autres candidats, tandis que le gouvernement continuera de gérer les affaires courantes jusqu’à l’épilogue de cette élection », a-t-il assuré.

Pourtant, plusieurs membres du gouvernement apparaissent impliqués dans des mouvements de soutien, bien que ces engagements ne soient pas officiellement liés à leurs fonctions. Ousmane Gaoual Diallo reconnaît d’ailleurs parrainer l’un d’entre eux, tout en appelant à faire confiance au dispositif mis en place.

« C’est la première fois qu’un président en exercice, candidat, demande à son gouvernement de traiter tous les candidats de la même manière, en restant neutre dans la campagne qu’il organise. Ce n’est pas courant. Il faut saluer cela », a-t-il défendu.

Face aux inquiétudes de certains observateurs sur un éventuel usage abusif des ressources publiques, le porte-parole renvoie la responsabilité de vérification aux médias.

« À la fin, menez les enquêtes. Comprenez comment l’argent est mobilisé. Est-ce que des fonds publics y sont ? De toute façon, il y a de l’argent public dans la campagne, puisque des subventions ont été distribuées aux candidats. Cela est légal et structuré. Ce que le chef de l’État ne veut pas, ce n’est pas seulement éviter le financement public ; c’est éviter que l’État paraisse au service d’un candidat », a-t-il souligné.

Une mise au point qui intervient dans un contexte électoral particulièrement scruté, où la neutralité de l’administration sera l’un des indicateurs majeurs de la crédibilité du processus.

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