Cameroun : la mort suspecte d’Anicet Ekane en détention relance les accusations contre le SED
Arrêté le 24 octobre 2025 pour insurrection présumée, l’opposant camerounais Anicet Ekane est décédé dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre alors qu’il était détenu au Secrétariat d’État à la Défense. Les causes de la mort restent inconnues, et ses proches dénoncent un décès survenu en situation de privation de liberté.
L’opposant politique camerounais Anicet Ekane, président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), est décédé dans la nuit du dimanche 30 novembre au lundi 1er décembre 2025. Son décès a été annoncé ce lundi matin par ses avocats et des membres de sa famille, alors qu’il était détenu dans les locaux du Secrétariat d’État à la Défense (SED) à Yaoundé.
Arrêté le 24 octobre 2025, Anicet Ekane avait été inculpé pour insurrection et rébellion, des accusations liées à son soutien public à l’opposant Issa Tchiroma, dont il avait revendiqué la victoire à la dernière élection présidentielle.
Les circonstances exactes de sa mort n’ont pas encore été établies. Selon son avocat, il s’agit toutefois d’un « décès survenu en situation de privation de liberté », une précision qui soulève de nombreuses interrogations et pourrait raviver le débat sur les conditions de détention au Cameroun.
La disparition de cette figure politique majeure, engagée depuis de longues années dans la lutte pour l’alternance et la démocratisation du pays, risque de susciter de vives réactions dans les milieux politiques et de défense des droits humains.
