Aux États-Unis, Donald Trump continue de jouer la victime, le parangon de la liberté d’expression attaqué par un État profond. Samedi soir 5 août, l’ancien président était l’invité d’honneur du diner annuel du parti républicain à Washington, en Caroline du Sud, qui existe depuis 56 ans. Il a, devant une salle conquise, répété sa diatribe anti-système et pour une Amérique libérée des démocrates.
Lors du « dîner de l’éléphant d’argent », une institution républicaine, Donald Trump a réitéré, ses attaques contre Joe Biden qu’il qualifie de « corrompu », contre ses anciens amis de son administration qui se sont détournés de lui, « des lâches » dit-il. Il s’en est également à nouveau pris au procureur spécial Jack Smith, qu’il qualifie de « dérangé, de malade », mais qui lui permet de se poser en victime et en défenseur du peuple…
« Chaque fois que les démocrates radicaux s’en prennent à moi, et que les marxistes, communistes, fascistes m’inculpent, je considère que c’est un honneur, car je suis mis en examen à votre place, a-t-il affirmé. C’est pourquoi cette élection est importante, car ils s’en prennent à ma liberté car je ne les laisserai jamais s’en prendre à la vôtre. »
« Si vous me cherchez, je vous traquerai »
Donald Trump surfe sur une vague de sondages ultra-favorables, comme celui réalisé par le New York Times fin juillet. Il y devance pour l’instant ses concurrents de plus de 37% lors des primaires, et serait au même niveau que Joe Biden à 43% s’il était choisi comme candidat des républicains
Vendredi, sur son réseau Truth social, le 45ᵉ président des États-Unis écrivait « if you go after me, I’m coming after you », traduisez : « si vous me cherchez, je vous traquerai ».
Ce qui est dans les clous du 1ᵉʳ amendement de la Constitution américaine sur la liberté d’expression, selon un communiqué de son équipe de campagne. Pour autant, pris au vif, le procureur Jack smith souhaite que la juge en charge du procès de Donald Trump lui interdise de se servir en public des éléments du dossier d’accusation.
rfi.fr
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