𝐀𝐧𝐚𝐥𝐲𝐬𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐊𝐢𝐝𝐧𝐚𝐩𝐩𝐢𝐧𝗴𝐬 𝐞𝐧 𝐆𝐮𝐢𝐧𝐞
Interview Question / Réponse
𝐏𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐞𝐬𝐭𝐢𝐨𝐧 : Monsieur BAH, quelle lecture faites-vous des cas de kidnappings à répétition en Guinée ?
𝐀𝐦𝐚𝐝𝐨𝐮 : Bonjour, merci beaucoup pour votre invitation. Il est évident que ces disparitions touchent principalement des figures de l’opposition et des activistes de la société civile. Ces arrestations forcées semblent être une tentative délibérée d’étouffer toute forme de contestation, rappelant les heures sombres des régimes autoritaires.
𝐃𝐞𝐮𝐱𝐢𝐞𝐦𝐞 𝐪𝐮𝐞𝐬𝐭𝐢𝐨𝐧 : Est-ce une manière de faire taire toutes les voix dissonantes qui ne partagent pas les idéologies du pouvoir en place ?
𝐀𝐦𝐚𝐝𝐨𝐮 : Absolument. Le fait que les autorités nient toute implication dans ces enlèvements ne fait que renforcer l’hypothèse d’un contrôle perdu de la situation. Comment expliquer qu’en 2025, un citoyen puisse disparaître sans laisser de traces et sans qu’aucune enquête sérieuse ne soit lancée ? Ce climat de peur nuit gravement à la crédibilité et à la stabilité de notre pays. Un État qui ne protège pas ses citoyens perd de sa légitimité et laisse place à l’anarchie. Cela a un impact sur le développement du pays. Peut-on réellement parler d’émergence ou de projets ambitieux, comme Simandou 2040, quand la peur gangrène la société ? Aucune économie ne peut prospérer sans stabilité. Si les investisseurs et les citoyens eux-mêmes ne se sentent pas en sécurité, c’est tout le pays qui en paie le prix.
𝐓𝐫𝐨𝐢𝐬𝐢𝐞𝐦𝐞 𝐪𝐮𝐞𝐬𝐭𝐢𝐨𝐧 : Quel message souhaitez-vous adresser au Président de la transition, particulièrement aux responsables de ces enlèvements ?
𝐀𝐦𝐚𝐝𝐨𝐮 : Au Président Doumbouya et aux auteurs de ces actes, je dis ceci : ces pratiques ne font qu’aggraver la crise sociale et discréditer le régime. La Guinée ne peut espérer une transition démocratique tout en perpétuant de telles violations des droits humains. Il est impératif de garantir la protection des droits fondamentaux et de mettre un terme aux disparitions forcées. L’avenir de notre pays ne peut se construire sur la peur et la répression, mais sur la justice, la transparence et le respect des libertés fondamentales. Ce sont la justice, la transparence et le respect des libertés fondamentales qui feront la Guinée de demain.
𝐀𝐦𝐚𝐝𝐨𝐮 𝐁𝐀𝐇
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