Tensions sociales : l’Intersyndicale de l’Éducation maintient la pression et exige le respect des engagements
L’Intersyndicale de l’Éducation (FSPE, SLECG, SNE) hausse le ton. Dans un communiqué publié ce dimanche, les secrétaires généraux des trois centrales syndicales ont réaffirmé leur détermination à obtenir l’application intégrale du mémorandum signé le 1er septembre 2025. Au cœur de leur revendication : le paiement des trois mois d’arriérés de primes d’incitation, une promesse non tenue que la base syndicale refuse désormais de voir reléguée au second plan.
Malgré plusieurs démarches engagées depuis le dépôt du préavis de grève le 5 novembre dernier – dont des rencontres avec les ministres Jean-Paul Cedy, Faya François Bourouno et le Premier ministre Bah Oury –, les syndicats dénoncent un silence prolongé du gouvernement. Ce n’est que le 13 novembre que le Conseil national du Dialogue social a convoqué une réunion prévue pour le lundi 17 novembre, soit à la veille de l’expiration du préavis.
L’Intersyndicale considère ce retard comme un manque de considération, mais accepte de participer aux discussions, dans l’espoir de trouver une issue par le dialogue. Elle avertit toutefois que les 17 et 18 novembre seront décisifs. Faute de propositions concrètes, une assemblée générale extraordinaire sera convoquée pour consulter la base sur l’opportunité de déclencher une grève illimitée.
« Le préavis court toujours, rien n’est suspendu », rappellent les syndicats, mettant en garde contre toute tentative de banalisation de leur combat. La balle est désormais dans le camp du gouvernement.