À quelques semaines de la clôture budgétaire, le CNT pointe de graves retards dans l’exécution des dépenses publiques : 24 ministères peinent à atteindre les 50 %
Avec 24 départements à la traîne, l’exécution budgétaire 2025 vire à l’inquiétude. Bah Oury réplique en défendant une méthodologie fondée sur la reddition des comptes et une réforme en cours de l’appareil administratif.
Un niveau d’exécution qui inquiète
La publication récente du CNT sur l’exécution budgétaire 2025 a mis en lumière de fortes disparités entre les départements. À ce stade de l’année, 24 ministères et institutions affichent un taux d’exécution inférieur à la barre des 50 %, une situation qui a suscité des interrogations quant à l’efficacité de la gestion gouvernementale.
Face à ces critiques, le Premier ministre Bah Ury s’est exprimé afin d’apporter des éclaircissements sur ces contre-performances.
Une évaluation finale engagée par la Primature
Selon le chef du gouvernement, la Primature a engagé une évaluation globale des actions ministérielles dans le cadre du principe de reddition des comptes. L’objectif : identifier les avancées, relever les faiblesses et corriger les insuffisances avant la fin de l’exercice.
« Des lettres de mission ont été partagées avec tous les membres du gouvernement. À ces lettres étaient adossés des contrats de performance permettant de mesurer l’efficience de leurs actions par rapport aux objectifs qui leur ont été assignés », a expliqué Bah Oury.
Il précise que chaque ministre a procédé à une auto-évaluation interne avec ses cabinets et conseillers, avant l’ouverture de l’évaluation finale de fin d’année.
Identifier les blocages pour améliorer l’efficacité
Le Premier ministre rappelle que cette démarche d’analyse est désormais un rituel institutionnel. Elle permet, dit-il, de déterminer ce qui a été accompli ou non, d’en comprendre les raisons et d’ajuster le management gouvernemental.
« Pour ce qui n’a pas été accompli, il s’agit d’identifier les facteurs bloquants ou les contraintes structurelles qui ont empêché l’exécution », souligne Bah Oury, estimant que ces enseignements doivent permettre d’aborder l’exercice suivant avec plus de moyens et une meilleure organisation.
Un processus de transformation encore en cours
Reconnaissant « beaucoup de lenteurs », Bah Oury affirme toutefois que la transformation administrative est engagée et commence déjà à produire des effets dans certains secteurs.
« Le processus de transformation de l’administration ne fait que commencer. Nous avons des applications qui montrent déjà des résultats dans la dynamique visant à améliorer la productivité », assure-t-il.