Guinée : la Commission de bonne conduite et les partis politiques réaffirment leur engagement pour des élections apaisées
À un mois d’un scrutin décisif, la Commission de bonne conduite et les acteurs politiques se sont réunis pour évaluer les avancées du Code de bonne conduite et renforcer les mécanismes de prévention des tensions électorales. Une rencontre déterminante pour affirmer la volonté commune d’un processus transparent et apaisé.
Compte rendu – 25 novembre 2025
La Commission de bonne conduite des partis politiques a réuni, ce mardi 25 novembre 2025, plusieurs acteurs politiques et institutionnels dans le cadre du suivi du Code de bonne conduite adopté en 2008. Cette rencontre intervient à un moment crucial, à l’approche des élections du 28 décembre, annoncées comme l’un des scrutins les plus déterminants de l’histoire politique récente du pays.
Un rappel des fondamentaux du Code de bonne conduite
Depuis sa signature par les 142 partis politiques reconnus à l’époque, le Code de bonne conduite représente un engagement moral destiné à encadrer les pratiques politiques et à promouvoir un climat de confiance entre acteurs. Son objectif central demeure la consolidation d’un environnement électoral stable, transparent et crédible.
Les actions portées par cet instrument visent notamment :
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le renforcement de la confiance entre partis et institutions publiques ;
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l’organisation d’élections inclusives et transparentes ;
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la sensibilisation des électeurs à une participation massive ;
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la prévention des discours de haine, des violences et de la communication discriminatoire.
Une Commission au cœur de la prévention des crises
Chargée de la mise en œuvre du Code, la Commission nationale de bonne conduite, composée de neuf membres, pilote plusieurs sous-commissions :
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la sensibilisation ;
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la gestion des conflits ;
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les commissions locales déployées dans les préfectures.
Elle travaille également en partenariat avec le Cadre de concertation des femmes des partis politiques. Aujourd’hui, seuls les partis conformes aux exigences actualisées du Code demeurent membres du dispositif.
Son rôle reste déterminant dans la médiation politique, la prévention des tensions et la gestion pacifique des périodes électorales.
Une rencontre axée sur la formation, la communication et la transparence
La séance de travail du 25 novembre a permis de dresser l’état des initiatives en cours. Les discussions ont porté sur :
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la formation des représentants des partis ;
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la nécessité d’une communication électorale apaisée ;
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la transparence dans la transmission des résultats ;
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l’implication accrue des organisations de la société civile.
Le président de l’ONASUR a annoncé la disponibilité de cinq places supplémentaires pour compléter l’équipe des superviseurs nationaux, afin d’assurer une implication plus forte de la Commission dans le processus de supervision.
Des élections du 28 décembre présentées comme un tournant
Avec neuf candidats en lice, les élections à venir sont qualifiées d’historiques. Un dispositif rénové, inspiré des meilleures pratiques internationales, a été présenté. Il repose sur une structure dédiée à la conformité juridique et une autre chargée de l’organisation opérationnelle du scrutin.
Pour les acteurs n’ayant pas intégré le mécanisme d’observation, une formation spéciale sera proposée afin de leur permettre de jouer un rôle d’observation citoyenne.
Des défis persistants mais une volonté de progresser
Selon le président de la Commission, les principales difficultés observées relèvent encore d’un déficit de concertation et d’une culture démocratique en consolidation. Il appelle à la reconstruction d’un dialogue politique responsable et à l’acceptation collective des règles démocratiques, conditions essentielles pour garantir des services publics accessibles et un climat social stable.
Conclusion
La rencontre du 25 novembre 2025 confirme la détermination des acteurs politiques et institutionnels à œuvrer pour un processus électoral transparent, crédible et pacifique. Les efforts de formation, de sensibilisation et de renforcement institutionnel devront se poursuivre pour assurer la réussite des échéances électorales et consolider durablement la paix politique en Guinée.