La commission électorale nationale de Guinée-Bissau affirme être dans l’impossibilité de publier les résultats de l’élection présidentielle, après l’attaque de ses locaux par des hommes armés dans les heures ayant précédé le renversement du président Umaro Sissoco Embaló.
La direction de l’institution rapporte que les assaillants ont détruit les serveurs centraux, rendant inaccessible l’ensemble des données électorales. Selon Idrissa Djaló, secrétaire exécutif adjoint de la commission, les ordinateurs des 45 agents présents ont été saisis, de même que les procès-verbaux de dépouillement provenant de toutes les régions du pays, à l’exception de ceux de la capitale, Bissau.
Cette destruction des infrastructures informatiques bloque totalement le processus de compilation et de vérification des résultats, alors que le pays traverse une nouvelle crise politico-militaire.
Face à la situation, la CEDEAO a appelé lundi les autorités militaires à permettre la reprise urgente du processus électoral, afin que le vainqueur du scrutin puisse être officiellement proclamé et qu’un retour rapide à l’ordre constitutionnel soit assuré.
L’attaque contre la commission électorale ajoute une couche d’incertitude à un climat déjà tendu, et soulève des interrogations sur l’objectif des auteurs du raid et sur l’avenir immédiat de la transition politique en Guinée-Bissau.