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Burkina Faso : le gouvernement rétablit la peine de mort dans un code pénal durci

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Réuni en conseil des ministres ce jeudi 4 décembre, l’exécutif burkinabè a adopté un nouveau code pénal marquant le retour de la peine capitale pour certaines infractions jugées “extrêmement graves”. Le texte introduit également de nouvelles sanctions, notamment contre les détournements massifs de fonds publics et plusieurs pratiques jugées contraires aux valeurs nationales.

Le gouvernement burkinabè a annoncé, ce jeudi 4 décembre à l’issue du conseil des ministres tenu au palais présidentiel de Ouagadougou, l’adoption d’un nouveau code pénal qui réintroduit la peine de mort. Supprimée en 2018, la sentence capitale pourra désormais être appliquée pour des crimes tels que la haute trahison, le terrorisme ou encore les actes d’espionnage.

Présenté comme une « innovation majeure » par le ministre de la Justice, Édasso Rodrigue Bayala, ce nouveau dispositif juridique s’inscrit dans la volonté du gouvernement de renforcer la réponse judiciaire face aux menaces sécuritaires et politiques. Selon lui, l’abolition de la peine capitale aurait été exploitée par certains groupes armés pour encourager le recrutement, notamment parmi les jeunes, en invoquant l’absence de sanction réellement dissuasive en cas d’arrestation.

Le ministre a également précisé que le nouveau code durcit les sanctions contre les crimes économiques. Les détournements de fonds publics ou actes de corruption portant sur des montants égaux ou supérieurs à 5 milliards de francs CFA pourront désormais être punis de la réclusion criminelle à perpétuité.

Par ailleurs, le texte prévoit la priorité aux travaux d’intérêt général pour certaines infractions, renforce les amendes, notamment en matière d’accidents de la circulation, et introduit une disposition réprimant la “promotion des pratiques homosexuelles et assimilées”, selon les termes du gouvernement.

Avec ce nouveau cadre juridique, les autorités entendent adapter l’arsenal pénal aux défis sécuritaires et sociaux actuels du Burkina Faso.

 

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